dimanche 18 février 2007

La Banque Mondiale et le FMI (Fond Monétaire International) dénoncent les contrats léonins de Joseph Kanambe, dit Joseph Kabila).

La Banque Mondiale se remet en question dans son action d’accompagnement de la reconstruction en République Démocratique du Congo. Dans une note publiée par le Financial Times le 17 novembre 2006, l’institution financière admet que son rôle dans la signature de trois contrats miniers, l’année dernière, et, plus globalement, dans la gestion opaque des fonds destinés à la reconstruction par le gouvernement congolais peut être interprété comme une « complicité et/ou une approbation tacite ».

Selon des organisations non gouvernementales (ONG) et des diplomates travaillant en RDC , la Banque Mondiale ferme les yeux sur la corruption du gouvernement et « tombe dans de vieux pièges pour de nouvelles raisons ». Au début de cette année déjà, le département chargé du contrôle des opérations de la Banque a diligenté une enquête. Elle porte sur des allégations accusant les instances gouvernementales congolaises de mauvaise gestion dans l’utilisation suspecte de plusieurs centaines de millions de dollars. L’argent était destiné à l’accélération du processus de désarmement des milices et à des projets de reconstruction. Les résultats des audits n’ont pas encore été rendus publics.

Cette fois, la controverse est partie du fait que des contrats miniers – trois joints ventures – ont été signés sans appel d’offres international entre la compagnie à capitaux publics Gécamines et des multinationales minières, alors que la Banque Mondiale était très impliquée dans le processus de réforme du secteur minier, principale source de revenus de l’Etat. Une telle signature est en contradiction avec la politique impulsée par le nouveau président Paul Wolfowitz, qui fait de la transparence dans la gestion une condition de l’obtention des prêts.

Selon un expert proche du dossier, les contrats, qui portaient sur au moins 75 % des réserves minières de la Gécamines, n’avaient pas fait l’objet d’une « évaluation sérieuse et complète ». En conséquence, la note estime que les gains des multinationales étrangères sont trop élevés et dépassent « les normes d’usage dans le secteur minier ». Cependant, à la décharge du groupe d’institutions financières, la note ajoute que les contrats ont été signés avant que la Banque Mondiale puisse envoyer une équipe d’expert qui seraient chargés de la restructuration préalable de l’entreprise. Ce qui aurait évité la signature de contrats contestés.

Réserves comparables de la part du Fond Monétaire International (FMI). Le mois dernier, une note du FMI indiquait déjà que les écarts de gestion du gouvernement congolais étaient de nature à compromettre durablement les équilibres macroéconomiques du pays. Au début de l’année, le Fonds a suspendu le pays de l’Initiative de réduction de la dette pour les pays pauvres très endettés, qui aurait effacé des milliards de dollars de dette. Aujourd’hui, la dette extérieure de la RDC est estimée à 14 milliards de dollars. Et très peu de signaux montrent une amélioration de la gouvernance.

Certes, du temps du Zaïre, allié régional des Etats-Unis pendant la guerre froide, FMI et Banque Mondiale continuaient d’octroyer des prêts au régime en place, tandis que le Maréchal Mobutu siphonnait les ressources des compagnies minières du pays.

Au moment où la Banque Mondiale recommence à prêter de l’argent au Congo, en 2003, le pays sort de la guerre et compte des millions de déplacés. Il est en proie à la famine, et les infrastructures sont détruites. Le secteur minier est saigné à blanc par les rebelles, les armées étrangères et le gouvernement, pour financer l’effort de guerre. La Banque se justifie en disant qu’elle n’a pas eu d’autre choix que de coopérer avec le gouvernement transitoire regroupant les factions belligérantes.

Jusqu’en 2002, un expert, International Mining Consultans (IMC), commis par la Banque Mondiale, travaille à la réforme du secteur. IMC a recommandé notamment que les administrateurs cooptés par le gouvernement soient remplacés. La Banque collabore également à la mise en place du code minier en 2002. Jean-Michel Happi, Représentant-Résident du groupe Banque au Congo soutient que les audits commandités à la Gécamines pourraient engager le gouvernement congolais à décider une éventuelle renégociation des fameux contrats.


Article rédigé par Georges Dougueli, avec le Financial Times.
Paru dans Jeune Afrique, n° 2394, 26 novembre au 2 décembre 2006.



Analyse de la situation

Ces révélations parues dans le magazine politique « Jeune Afrique », de renommée internationale, ne sont pas du tout nouvelles. Cela fait plus de vingt ans que le peuple congolais ne cesse de lancer des signaux de détresse vibrants concernant la gestion calamiteuse des fonds octroyés à l’Etat en vue de la relance du développement intégral de l’ex-Zaïre. Toutefois, comme qui dirait ‘’ Vaut mieux tard que jamais ‘’. Néanmoins, il n’empêche que nous sommes toujours offusqués de constater le mutisme de la communauté internationale face au pillage des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo (RDC) au travers des contrats léonins qui ont été signés dans des conditions complètement obscures entre les différents gouvernements congolais qui se sont succédés depuis le lancement du processus démocratique en 1990 par feu le Maréchal Mobutu, et, les financiers de la mafia politico-internationale, grâce notamment à la conjuration des organismes internationaux de financement tels que la Banque Mondiale, le FMI, etc.

La RDC est malheureusement un des seuls Etats au monde que les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) ont rendu ingouvernable afin de garder la mainmise sur son potentiel minier. Dès lors où un dictateur est érigé par l’Occident au sommet de ce pays, il devient impossible de le critiquer objectivement, de s’opposer à ses abus de pouvoir, de constituer une opposition politique non violente forte et radicale axée sur la justice et le respect des droits et libertés fondamentaux, de contester démocratiquement son mandat.

Ce fut le cas de Mobutu qui dirigea le Congo pendant 32 ans d’une main de fer. A la fin des années 80, alors que sa popularité atteignait les 36è dessous, à l’heure où l’économie du pays communément appelé « scandale géologique » était au plus mal, Michel Camdesus qui fut à l’époque le Directeur Général du FMI avait validé l’octroi de 4 milliards de dollars au bénéfice du gouvernement zaïrois, officiellement en faveur d’un hypothétique redressement économique. Cette somme astronomique qui boosta la dette publique à 12 milliards de dollars (rééchelonnée à 14 milliards aujourd’hui) n’a en réalité servi à la réalisation d’aucun projet de société. Pire, les gestionnaires avérés de ces fonds n’ont fait l’objet d’aucune enquête minutieuse jusqu’à ce jour.

Laurent-Désiré Kabila n’a-t-il pas lui aussi signé des contrats douteux à Lubumbashi avec les multinationales qui financèrent la guerre de libération qu’il mena de septembre 1996 à mai 1997, en vue d’éjecter Mobutu de son éternel mandat présidentiel. N’est-il pas avec les USA et une grande partie des pays de l’UE (Angleterre, France, Belgique…) et des Etats africains (Rwanda, Burundi, Ouganda…), un des cerveaux présumés des accords de Lemera dont la finalité était d’entériner la Vente de l’Etat congolais qui se résumait en ceci : Morceler le territoire en trois ou quatre grandes régions distinctes léguées à la gestion de l’Occident, créer un protectorat dans la région qui s’étend du Kivu à la Province Orientale et y infiltrer massivement les ressortissants nilotiques de la triade Rwanda-Burundi-Ouganda dans l’intention de fomenter une ethnie factice (montée de toute pièce) dénommée « Banya Mulenge / entendez Tutsis Congolais » sachant très bien que le peuple congolais est Bantou dans sa globalité, réduire le pouvoir politique des autochtones, supprimer l’armée nationale et placer le pays sous la tutelle de la communauté occidentale avec comme point de relais le leadership Tutsis (Bizima Kahara, Déo-Gracias Brugera, Ruberwa, James Kabarere)…

Les accords de Lemera sont une véritable Vente d’Etat.

La cerise sur le gâteau, il a fallu que l’Occident aille dégoter Joseph Kanambe des tréfonds du Rwanda pour le propulser à la tête d’un Etat aussi grand que l’Europe occidentale et l’imposer cruellement à un peuple déjà dramatiquement meurtri par des années de combat politique acharné et de lutte armée. Sans aucun doute, Joseph est l’homme idéal des puissances hégémoniques dans la mesure où il n’a aucune racine congolaise ni cursus intellectuel, et de ce fait, n’aurait aucune réserve pour ruiner le pays au profit des multinationales, des USA et de l’UE, le mettre à feu, et voire, transformer les rues de la RDC en des rivières de sang intarissables. En tant qu’instigateur du génocide congolais (plus de 250.000 congolais de l’Est ont été assassinés à l’arme blanche sous les ordres de Joseph Kanambe). Bref, c’est une cervelle de truite morte et un sanguinaire de son acabit dont a besoin la Communauté Internationale au sommet de l’Etat Congolais, un béni oui-oui qui ne rechignerait pas à se mettre au taquet pour exécuter les ordres des sieurs Bush, Chirac, Markel, sans oublier, le médiocrissime célèbre Louis Michel et l’infâme Karl de Gucht.

Plusieurs centaines de millions d’Euro ont été misés un peu comme dans un jeu de loto pour légitimer le pouvoir du petit soldat rwandais. Au menu, liposucion de la constitution congolaise revue et laminée à Liège sous le label Louis Michel (toute les substances de base ont été machiavéliquement supprimées, notamment la loi Bakajika qui défend la terre comme étant le patrimoine de l’Etat et non la propriété exclusive de l’acquéreur, afin de préserver le pays des exploitations ruineuses ainsi que de l’exode effréné des richesses sous toutes leurs formes), apologie de la colonisation au parlement belge par Joseph Kanambe où il fut convié expressément par son mentor Louis Michel pour affirmer sa popularité internationale, octroi des pots de vin aux politiques congolais pour les pousser à rejoindre le cercle de leur poulain Joseph Kanambe, sabordage de la plate-forme de l’opposition politique radicale, armement des milices loyales à Joseph Kanambe (La Belgique a alloué des fonds pour la restructuration de la GSSP – milice de Joseph Kanambe – et l’entreprise belge spécialisée en armement, la célèbre Fabrique Nationale, FN en sigle, a fourni aux services spéciaux attachés à la présidence de la République Démocratique du Congo un stock impressionnant d’armes et d’arsenal militaire)…

Comment oublier le hold-up électoral concocté à la sauce du triumvirat Louis Michel-Colette Braeckman- Karl de Gucht ? Ces trois ténors de la Franc Maçonnerie belge ont soutenu à bras le corps depuis le début, soit depuis 2001, à l’heure où disparaissait Mzee Laurent-Désiré Kabila, la candidature du petit soldat rwandais à la présidence de la république. Ce choix se justifie par le fait que le fameux triumvirat aurait absolument besoin d’un sot pantin qui faciliterait le retour de la Belgique dans le paysage politique congolais, non pas par la grande porte qui est celle de redynamisation de la coopération structurelle, mais plutôt par la porte dérobée, comprenez par là celle qui s’ouvre au monde des affaires occultes. C’est un peu le « Pillons sans nous faire prendre la main dans le sac, pour autant que notre larbin demeure au pouvoir. Au Diable les vulnérables Congolais ».

La Belgique wallonne, à l’instar de la France et de l’Allemagne, ont opté pour l’illégalité et l’obscurantisme au lieu de contribuer à l’édification d’un nouvel ordre politique en RDC afin que règnent la paix durable, la justice sociale et la prospérité économique qui sont les seuls leitmotivs dont a besoin le peuple congolais.

Nous ne sommes pas donc étonnés de noter l’engouement politique et l’ingérence politique des USA, d’une manière générale de l’UE, et bien entendu dans une plus grande mesure des Belges. Dans leur état d’esprit, il est clair que l’intérêt de la population congolaise ne figure pas dans le cahier des charges des lobbyings des puissances occidentales. Les termes diamants, or, pétrole, coltan, niobium, cuivre, cobalt, manganèse, etc. sont certainement les plus usités dans les chancelleries représentant chacune de celles-ci, transformées en officines où l’on décide tragiquement de l’avenir d’un Etat indépendant et souverain – à savoir la RDC -, sans se soucier des attentes légitimes des Congolais. Et dire que tous ces Etats dits développés passent pour des nations porteuses des idéaux humanistes.

On a volé à la RDC leurs premières élections démocratiques, on a volé à la RDC la victoire du candidat du peuple élu au suffrage universel, Jean-Pierre Bemba, on a volé à la RDC sa fierté et sa dignité, on a volé à la RDC un moment historique et unique…Plus effroyable, on continue impunément de voler le sol et sous-sol congolais pour construire et reconstruire les grandes villes occidentales et réalimenter les caisses étrangères. Certes, mais combien de temps faudrait-il encore attendre avant que tout ce beau monde comprenne que le peuple congolais ne se laissera plus jamais faire et que le glas des régimes pro-occidentaux a sonné.

Joseph Kanambe est peut-être au pouvoir aux yeux des USA et puissances européennes. Pour les Congolais, ce n’est ni plus ni moins un usurpateur. A ce titre, il est dans le faux, dans l’illégalité, car toutes les preuves de l’organisation des fraudes massives mise en place par Louis Michel attestent noir sur blanc que les résultats dont le dadais rwandais se prévaut, amèrement d’ailleurs, n’auraient jamais pu le porter à la magistrature suprême. Ce n’est un secret pour personne. D’ailleurs, le recours du Candidat du peuple Jean-Pierre Bemba a été appuyé par l’Eglise Catholique Congolaise au travers d’une déclaration faite par Mgr. Frédéric Etsou, ainsi que par la Fondation Carter, organisation qui a fait ses preuves en la matière et digne de foi.

En guise de conclusion, si aujourd’hui l’ensemble des pays occidentaux soutiennent partialement l’impopulaire président de pacotille, Joseph Kanambe, c’est uniquement pour légitimer les contrats mirobolants qu’il a signés avec les affairistes internationaux (dans l’espoir que leur poupon demeure au pouvoir ad vitam eternam), au nombre desquels des groupes mafieux wallons, pour ne citer que les Entreprises GEORGES FOREST, dont le Président Directeur Général n’est nul autre qu’un proche parent de Louis Michel. Force est de constater que la Wallonie croule de dettes et a une économie maladive. Les grandes entreprises d’autrefois ne cessent de fermer ou présentent un bilan déficitaire (récemment le groupe automobile VW a annoncé le licenciement massif de ses employés), les hôpitaux se plaignent de ne pas avoir un budget conséquent pour renforcer et améliorer la qualité de leurs services, le chômage galopent, l’aide aux nécessiteux a été amputée, la pauvreté devient endémique (15 % de la population belge vit en dessous du seuil de pauvreté). Ce tableau témoigne de l’urgence des autorités belges qui n’ont d’autres choix que de transformer le Congo-Kinshasa en une espèce de poumon de survie de l’économie belge en général, wallonne en particulier.

La Belgique est bel et bien aux abois…
C’est la raison pour laquelle, quand elle n’est pas rassurée de la popularité de leur vassal Kanambe au risque de le voir éjecté violemment de son fragile fauteuil par les Congolais du Nord au sud et de l’Ouest à l’Est, elle cultive la haine entre les différentes tribus qui constituent le territoire congolais. Entre autre, la Belgique Franc Maçonne, la Belgique Wallonne, préconise la partition de la RDC (Ouest-Est), avec comme Chef de l’Etat Joseph Kanambe à l’Est. Devrions-nous rappeler que la province du Katanga était jadis (entre 1960 et 1965) dirigée par les Francs Maçons Wallons qui convoitaient ses innombrables richesses. Un Congo divisé ferait bien l’affaire des Wallons qui, contrairement à leurs frères du Nord, les Flamands, manquent de ressources financières en vue d’assurer leurs lendemains.

Mais c’est sans compter la pugnacité et l’orgueil patriotique des Congolais du 21è siècle, plus regroupés, plus unis, plus téméraires, plus intelligents, plus motivés et déterminés, plus stratégiques et plus percutants. Les Congolais sont aujourd’hui conscients de leur destin et savent qu’ils sont les seuls à lui donner un sens. Et ça, même la plus grande puissance au monde ne peut rien contre ça. Le peuple congolais est peut-être muselé, menotté, séquestré dans son propre pays, mais qui saura embastiller les idéaux révolutionnaires qu’il traîne avec lui dans son fort intérieur depuis 1960, année à laquelle il a accédé à l’indépendance ? Qui réussira à le débarrasser de ses frustrations qui ne sont que les résultantes d’un sentiment de rejet, de l’indifférence, de la haine, que la communauté internationale manifeste à son égard. Tout ça parce que le Bon Dieu nous a fait don du sol le plus riche au monde.

C’est maintenant que commence la chute de Joseph Kanambe. Son pire cauchemar ne fait que commencer. D’aucun disent qu’il traverse son jour le plus long dont il ne voit d’ailleurs aucune issue. Nous ferons en sorte que le plus médiocre poupon de l’Occident de tous les temps soient immortalisé dans les annales du Guiness Book comme étant le soi-disant Chef d’Etat démocratiquement élu ayant passé le moins de temps dans son fauteuil. Nous nous en chargerons. Parole de révolutionnaire. Napoléon disait « La révolution c’est le sang ». Alors, Kanambe n’a qu’à se préparer. Comme aime à le dire les Congolais « OLUKAKA MAKAMBO ? OKO ZWA ! ».


P.B.L.B
Critique humaniste

La Belgique Franc-Maçonne et ses honteuses ambitions néo-colonialistes en République Démocratique du Congo

Le dimanche 17 décembre 2006, je suis monté dans un trame pour me rendre chez moi, lorsqu’à ma grande surprise, j'aperçus un groupe de belges d’une moyenne d’âge de 45 ans qui, à bord du même véhicule, distribuaient des tracts à des passagers essentiellement noirs. En bon critique des phénomènes socio-politiques, ma curiosité fut éveillée par l'aspect hétéroclite de ces gens au regard téméraire dont le comportement m'a semblé quelque peu étrange. Aussi, me suis-je empressé de m’installer aux côtés de l’un d’entre-eux dans l’espoir de lire le contenu de ces mystérieux tracts. Pour tout vous dire, rien que les premières lignes que je parcourais ont failli littéralement m’expédier de vie à trépas.

En résumé, ces tracts n’étaient rien d’autre qu’une invitation à un vaste rassemblement populaire. Si cet appel n’était que l’œuvre d’un élan de solidarité et de générosité, à l’exemple de ceux lancés par de nombreuses organisations humanitaires, la question ne se poserait pas. Mais c’était loin d’être le cas. En fait, ce groupe de belges que d’aucuns qualifient déjà de pro-léopoldiste ou d’ultra-colonialiste, et donc de nuisible à l’évolution humaine, revendique l’annexion du Congo-Kinshasa au Royaume de Belgique ; en clair il en appelle à la résurrection de la colonisation. Pour ce faire, ces adeptes de la politique néo-esclavagiste eurent l'idée saugrenue d'organiser une grande mobilisation faisant office de pèlerinage, en date du dimanche 21 janvier 2007, en la mémoire de Sa Divine Grâce Léopold II, le Roi S Mutilations, en vue de lui déclamer sa splendeur et sa grandeur, si ce n'est d'invoquer sa magnificence, en vertu de son oeuvre coloniale au Congo. Plus drôle, ces personnages qui ne manquent pas d'audace y ont même osé convier les Congolais de qui ils espèrent extorquer une improbable reconnaissance. Voilà un piteux tableau du surréalisme contemporain made in Belgium. Imaginez un instant la réaction qu'auraient eu les peuples américain et européen si on leur demandait de courber l'échine devant les lugubres symboles qui évoquent l'une des périodes les plus sombres de l'histoire de l'humanité, je cite « le Nazisme ».

Toutes ces années de lutte acharnée contre la folie destructrice d'Hitler ont-elles étaient vaines ? Le peuple noir n'a-t-il pas droit tout autant que les blancs à la liberté, à la dignité humaine, à la démocratie réelle (et non uniquement formelle), à l'autonomie, à l'autodétermination et au développement ? Les Occidentaux ont-ils oublié la participation des Harkis et des tirailleurs sénégalais (et autres africains) aux combats les plus sanglants qui libérèrent l'Europe de l'emprise des plus grands despotes d'alors (Hitler, Musolini, Franco, Salazar, etc.) ? Si l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Grèce , ou encore les pays de l'Est, ont su franchir le cap de la liberté grâce au soutien inconditionnel des Etats-Unis et de l'Union Européenne (autrefois Communauté Economique Européenne, CEE en sigle), tant au plan politique et militaire, je pense que l'Afrique a toutes les bonnes raisons de ne plus demeurer en reste.

Comment pourrait-on imaginer qu’en plein 21ème siècle, au cœur d’une nation qui se dit gardienne des institutions européennes, et par conséquent, garante des valeurs universelles et des principes fondamentaux des droits de l'homme, vieille démocratie de surcroît, qu’il puisse encore exister des partisans de la recolonisation. C'est aberrant ! La colonisation n'est-elle pas la manifestation la plus explicite de la haine raciale, de la barbarie humaine, de l’exploitation abusive des richesses des pays du sud, de l’aliénation culturelle (le peuple noir, les indiens d'Amérique, les Aborigènes d'Australie, ont été forcés d'abandonner croyances, coutumes, activités traditionnelles), de l’extinction des grandes civilisations (indienne, mésopotamienne, égyptienne, bantoue, nubile, etc.), du crime contre l’humanité ? Somme toute, la colonisation n'a-t-elle pas été une industrie financière internationale mafieuse plus cruelle que la Camorra et un réseau d'épuration raciale plus meurtrière que l’holocauste ? Rien qu’au Congo, la colonisation a exterminé plus de 10 millions d’autochtones. A cela il faut ajouter les cruelles mutilations dont nous avons vu les images témoins dans le film documentaire co-réalisé en France par l'Eminent Professeur Elikya Mbokolo, les viols des femmes en ménage et jeunes filles pubères, les déportations et le dépeuplement, les humiliations (des femmes étaient entravées et exposées nues dans des cages telles des bêtes de cirque pour être vendues plus tard aux marchands d'esclaves ; des hommes entièrement nus étaient atrocement fouettés devant les membres de leurs familles…). Tous ces traitements inhumains étaient exécutés sous les ordres de la couronne royale de Belgique. Qui oserait le nier ?

Toutefois, je n’aborderai pas dans ma réflexion les détails des moments les plus sordides qui ont entaché l’histoire de la colonisation belge au Congo. Ce n’est pas ma finalité. Par contre, je suis outré par l’attitude de certains belges néo-léopoldistes (majoritairement constitués de Francs-Maçons) qui, d’un orgueil surdimensionné, osent faire croire aux compatriotes ignorants et à qui veut l’entendre « que la colonisation fut le ciment de la civilisation au Congo et le ferment d’un processus de développement équilibré ». Forts de leur pensée sophiste, sourire aux lèvres, ces illuminés moyenâgeux promettent aux Congolais un retour tonitruant sur la terre de leurs ancêtres, officiellement pour les assister dans la réorganisation des institutions politiques et les aider à relancer l'économie, mais en réalité leur objectif se résume en un seul mot : PREDATION. D’ailleurs, certains colons estimaient que le peuple congolais ne méritait d’accéder à l’indépendance qu’à dater de 1990. Pour ces esclavagistes indécrottables, rétrocéder le Congo aux Congolais était du luxe et non un droit inaliénable de notre peuple meurtri.

Sans la pression populaire et l'engagement pugnace des figures emblématiques de la révolution tels que Patrice Emmery Lumumba, Marcel Lihau ou Thomas Kanza (pour ne citer que ceux-là), ils s'en seraient bien passé. Dans leur imaginaire, dirais-je « infertile », la terre de nos ancêtres étaient leur bien personnel, leur objet de plaisir, leur terrain d'évasion, leur patrimoine, pire, un DON DIVIN. Sans doute considéraient-ils le Congo comme étant leur seul organe vital. La perte de cet organe le 30 juin 1960, date à laquelle un Etat Congolais indépendant naquit, suppose jusqu’à ce jour dans le subconscient des ultra-colonialistes, l'arrêt cardiaque de la Belgique , et par là même, la mort subite de l'une des dernières dynasties Saxe-Cobourg. D'où cette obstination à nous déposséder de notre pays pour pérenniser le leur, quel qu'en soit le prix.

C'est avec la même obstination que les politiques belges, foncièrement Wallons, veulent marquer leur territoire en République Démocratique du Congo (RDC), à l'image des fauves furieux qui en vue de protéger leur espace unique de vie se mettent violemment à griffer des écorces d'arbres dans la jungle en signe de dissuasion, notamment en organisant des visites inopportunes au Congo de leurs dirigeants. Cette manoeuvre démagogique est supposée revigorer la popularité de ceux-ci auprès de la population congolaise, toutes tendances et origines confondues, laquelle population qui, de toute façon, n'acceptera plus jamais de se laisser manipuler et ravir leur pays. En nommant Antoine Gizenga au poste de Premier Ministre, les politiques belges croyaient facilement le convaincre de créer un gouvernement à forte coloration tutsis (Ce n’est pas un hasard si Colette Braeckman est d'ailleurs souvent revenue sur cette question dans ses multiples déclarations) ; trois mois après sa mise en place, nous remarquons que la Belgique a eu beaucoup de mal à faire valoir cette tordue prétention. Disons que c'est déjà un échec pour elle, mais loin d’être une victoire pour nous Congolais. Cette stratégie cynique visait à mettre de côté les vrais congolais qui, à un moment ou l'autre, peuvent effectivement faire des revirements inattendus pouvant mettre à mal certains intérêts occidentaux feutrés, voire s'opposer catégoriquement aux injonctions de Bruxelles, de Paris ou de Washingtone. Souvenez-vous de ce que Laurent-Désiré Kabila avait fait endurer à Bill Clinton et toute la sphère des dirigeants occidentaux.

C'est d'ailleurs cette même obstination qui suscite présentement beaucoup de polémiques au sein de la classe politique belge. Le parti flamand SPD est en désaccord avec le conventicule maçonnique régenté par Louis Michel (Commissaire Européen chargé de l'humanitaire et du développement) qui projette d'organiser dans les très prochains jours la visite du roi Albert II en RDC. Ce parti ainsi que de nombreux groupes politiques du Nord de la Belgique ne trouvent aucune explication rationnelle à cette visite, sachant que le Congo couve encore un certain nombre de tensions potentiellement dangereuses qui nécessitent une approche globale pouvant à la longue déboucher sur la coopération structurelle durable, au lieu de s'accommoder des arrangements individualistes brumeux. Dirk Van Der Maelen, Chef de groupe des socialistes flamands à la Chambre disait « Nous ferons mieux d’attendre tant qu’il n’y a pas de garantie de bonne gouvernance ». Ces réticences ont provoqué une réaction épidermique en la personne de Louis Michel qui préfère privilégier un règlement partiel du conflit politique congolais, quitte à sauvegarder les intérêts des affairistes wallons en désuétude et au bénéfice duquel il s'est érigé en Grand Protecteur ( à l'instar de l'Empereur Napoléon Bonaparte qui le temps de son règne plaça les Francs-Maçons français sous son ombrelle), ignorant le fait que le pouvoir de Joseph Kanambe qu'il a soutenu bec et ongles, en distribuant comme à son habitude des pots de vin durant les deux phases des présidentielles, ne tient que sur le fil du rasoir.

Les deux passages du Roi Baudoin au Congo (en 1960 et en 1985) ont été une réussite totale. Le noble monarque était bel et bien dans l'âme des Congolais pour avoir entériné l'indépendance et déridé les vieilles frustrations coloniales. De plus, les relations personnelles entre le Maréchal Mobutu et Baudoin Ier, tous deux issus de la même génération, n'ont jamais subi d'anévrisme. Qu'en sera-t-il du Roi Albert II ? Qui sont ses interlocuteurs ? Ont-ils le charisme politique et le mandat populaire qui leur permettraient de soigner l'image du roi de Belgique au Congo et de crédibiliser la prétendue bonne foi de l'ancienne métropole ? Albert II tient-il absolument à relever un défi qui n'en vaille pas la peine ? Pourquoi accepter ce suicide politique à l'heure où la monarchie est mise en péril ? La Belgique a-t-elle eu la prudence d'élaborer un sondage sur la popularité du roi auprès du peuple congolais ? Elle l’a bien fait pour le roitelet Joseph Kanambe. Le roi Albert II a-t-il fait un état des lieux de l’application des droits de l’homme en RDC ?

Dans un état qui risque toutes les secondes de plonger dans la division territoriale (rappelons que les flamands désirent sortir de la monarchie), Louis Michel mesure-t-il toutes les conséquences se rapportant à l'échec inéluctable du voyage royal en RDC ? Dans une interview, le Commissaire Européen prétendait que la réaction négative des flamands au sujet de ce voyage fragile est une humiliation pour les Congolais. Qu'il ne se méprenne surtout pas ! C'est lui qui devrait éviter, tant qu'il est encore temps, de laisser la Belgique être clouée au pilori ; car le cortège royal ne pourra que subir chahuts, rancoeurs et indifférence. On ne réécrit pas l'histoire. Le roi Baudoin sera toujours comparé à ses successeurs, et aucun de ces derniers, aussi longtemps que les politiques belges s'imposeront en dictateurs au Congo, n'aura plus jamais l'étoffe de Bwana Kitoko (surnom que les Congolais attribuèrent au roi Baudoin et signifiant Beau garçon en lingala). L'honneur et la légitimité populaire ne sont pas des atouts consanguins, ça se mérite. A histoire forte, gestes forts et reconnaissance. Hors, Albert II de Belgique n'a rien fait d'exceptionnel pour les Congolais qui le rende populaire à leurs yeux et inoubliable. La mascarade électorale de l'ordre Michelin (conciliabule politique créé à l'initiative de Louis Michel en vue de spolier intégralement le Congo. Les membres les plus influents sont Colette Braeckman, Armand De Decker, Karl de Gucht, etc.) fut le Hara-kiri de la cote de popularité des opérateurs politiques belges au Congo. Dommage qu'ils aient raté le coche. Aux dernières nouvelles, la porte-parole de Guy Vanhengel (VLD), Ministre bruxellois des Relations Extérieures, a démenti les rumeurs concernant le voyage du roi.

La vérité c’est que les dirigeants belges n’ont jamais accepté que les Congolais soient libres chez eux, dans leur propre pays, pendant qu’ils nous font savoir, au regard des expulsions massives sans fondement dont font l’objet nos compatriotes à l'aéroport de Bruxelles Nationale, que nous ne sommes pas les bienvenus sur leur territoire. Ce qui explique le caractère verticaliste des relations qu’ils entretiennent depuis l’indépendance avec l’Etat congolais. Ils se hissent tout au sommet de la pyramide relationnelle, reléguant ainsi les Congolais au bas de l’échelle. Ce qui leur donne injustement la possibilité de rafler les plus grosses parts des bénéfices générés par des accords commerciaux dont plus de la moitié ont été signés dans un flou artistique interpellant (on accuse l’Etat Belge de s’approprier à tort de 75 % des parts de marché, ne laissant à l’Etat congolais que les 25 % restants, sans se soucier des normes internationales en matière d’investissement). Mais aussi d’influer négativement sur la gestion de la politique intérieure, d’avoir le contrôle quasi intégral des ressources géologiques (or, diamant, coltan, cuivre, cobalt, manganèse, niobium…), d’interférer dans la mise en place des Chefs des gouvernements, voire du Chef de l’Etat (Joseph-Hyppolite Kanambe, Azacharias Ruberwa, Antoine Gizenga en sont des exemples probants).

Cette vision hégémonique des autorités belges justifie l'immixtion arbitraire de Louis Michel et ses Lieutenants (Armand de Decker, Colette Braeckman, Karl de Gucht…), et de tout le gouvernement wallon, dans les affaires intérieures de la République Démocratique du Congo (RDC), dans l’unique ambition de ne pas laisser leurs intérêts égoïstes s’évanouir. En agissant de la sorte, les politiques belges démontrent par leurs comportements irresponsables qu’ils ne sont que les nobles héritiers de la couronne colonialiste, les acteurs de la déshumanisation du continent africain, ni plus ni moins des charognards prêts à bondir sur un Congo qu’ils auront couché par terre, en se régalant de son sang, de sa chaire et de ses os.

En définitive, la survie de l’Etat Belge dépend en grande partie de la RDC , même si les politiques belges le nient par mauvaise foi ; autrement, ils ne se seraient jamais acharnés sur le peuple congolais en leur volant malhonnêtement les élections qui auraient porté Jean-Pierre Bemba à la présidence de la République Démocratique du Congo. Celui-ci, intellectuel et nationaliste, incarne le retour des institutions, ce qui signifie un come back de la légalité. Cela n’est certainement pas du goût des Belges, trop soucieux de renflouer facilement leur trésorerie, en pillant les ressources du Congo, sans que quiconque ne vienne s'y interposer. Joseph est manifestement le pantin idéal.

Pas de doute, Jean-Pierre Bemba, Etienne Tshisekedi, Monseigneur Frédéric Etsou (probablement assassiné par empoisonnement pour avoir réfuté preuves à l'appui le verdict des élections truquées), Joseph Olenga N’Koy, Marie-Thérèse Nlandu (arrêtée sans motif par la Gestapo Kabiliste (nous profitons de ces lignes pour exiger sa libération sans conditions), Muanda N'semi (leader du Bundu Dia Kongo), Dr Mpuila Tshipampa, et bien d’autres, sont des leaders charismatiques qui rappellent aux opérateurs politiques belges la détermination de Lumumba à réduire considérablement les intérêts étrangers, la dextérité de la diplomatie mobutienne à traiter des dossiers épineux et la prétention d’un Congo unitaire et uni que le feu Maréchal Mobutu a toujours défendu avec prestance. C’est de ces leaders dont ont peur aujourd’hui les affairistes wallons, les considérant comme de véritables obstacles à leur business et une menace certaine contre la relance économique de la Belgique , pays miné par des franges séparatistes et la pauvreté (15 % de la population). Il y a quelques jours, Elio Di Rupo promettaient aux Wallons une Wallonie plus prospère que jamais, comme par magie. Evidemment, l'or et le diamant du Congo sont à portée de leurs mains.

Conscients de l’impopularité de l’étranger tutsi qu’ils ont soutenu mordicus et nommé de fait comme Président du Congo (il s'agit de Joseph Kanambe, vous l'aurez compris), ces affairistes sans scrupule qui ne tarissent pas d’idées excentriques, ont trouvé un nouveau stratagème pour conforter définitivement leur pouvoir financier : faire de la RDC un protectorat (façon élégante de dire colonie). Ils véhiculent l’idée selon laquelle les Congolais ne sont pas dignes de s’autodéterminer. Ils prétendent que nous avons un pays trop grand et des cervelles de moineau pour prendre en main sa gestion, sécuriser ses frontières et assurer la paix dans la sous-région des Grands Lacs. De ce fait, ils suggèrent comme palliatif, la fameuse mise sous tutelle du Congo (chère à Louis Michel, Koffi Anan et Thabo Mbeki), comprenez la « RECOLONISATION ». Oui, la Wallonie veut procéder au clonage de son état en utilisant comme terre expérimentale le Congo. La mobilisation des néo-léopoldistes sont la manifestation d’une réelle volonté politique de la Belgique de reconquérir drastiquement la R.D .Congo, avec tout ce que cela peut comporter comme implications néfastes.

C’est carrément l’hôpital qui se moque de la charité, quand l’on sait comment est-ce que la Belgique est incapable d’inhumer de simples querelles linguistiques qui souvent dégénèrent en des conflits politico-administratifs et territoriaux inextricables. Si l’unité de notre pays n’était qu’illusoire, chacune des 460 tribus et ethnies qui le composent auraient cherché à transformer leurs fiefs respectifs en des territoires autonomes. Imaginez le chaos…C’est certainement ce qu’attend la communauté internationale pour justifier la recolonisation du Congo appuyée par la Belgique. Mais soyez-en sûrs, ce scénario est très loin de devenir un jour une réalité. Parole de Congolais ! Ban Ki-Moon, le nouveau Secrétaire Général des Nations Unies qui effectua il y a peu une visite au Congo, attirait l'attention du régime Kanambiste pour que des pseudo minorités participent de droit au premier gouvernement post-électoral. En fait, de quelle minorité parle-t-il ? Il aurait mieux fait de revoir son cours d'histoire. La RDC n'est pas le Rwanda, ni le Burundi, ni l'Ouganda, constitués à peine de deux ethnies en constante dualité (majoritairement hutus et minoritairement tutsis). Notre pays est un des seuls au monde dont l'éventail tribal revêt un équilibre incassable. Nous n'avons aucun rapport dominants-dominés. Et c'est là où Joseph Kanambe et ses mentors belges rencontrent le plus d'écueils. Auront-ils les moyens de braver perpétuellement l'unanimité des Congolais qui a juré in fine de faire chavirer le navire colonial. Mission Impossible !

Nous savons tous que la Wallonie est en mal de vivre. Sans aucune hypocrisie, nous en sommes touchés nous aussi et en compatissons. Mais les problèmes de la région wallonne ne doivent en rien influencer la politique belge en RDC. Malheureusement, c'est le cas et nous trouvons cette attitude déplacée, lamentable et primaire.

En tant que Congolais, forts de nos convictions, nous nous insurgeons radicalement contre la volonté des politiques wallons de faire de notre pays un grenier nourricier pendant que nos enfants manquent à manger dans leur propre pays (Anvers est réputée pour être la capitale mondiale du diamant, alors qu’elle n’en produit pas. En revanche, Mbuji-Mayi, province située au centre du Congo, rendue célèbre grâce à ses vertus diamantifères, ville d’où proviennent exclusivement les fameuses pierres faisant la fierté d’Antwerpen, stagne elle-même dans une pauvreté croissante et a été larguée dans les oubliettes). Nous nous opposons énergiquement contre toute tentative d’extinction de l’Etat congolais souverain, libre, démocratique et indépendant. Nous réfutons sans autre forme de procès toute croyance selon laquelle la colonisation est un bienfait de l’humanité, tout en rappelant que si nous avions pardonné les crimes du Roi Léopold II au nom de la civilisation universelle, nous sommes tout autant en droit de ne jamais oublier notre histoire et de la transmettre à notre descendance, et au mieux, partager cette triste expérience avec d’autres pays pour léguer à la jeunesse du monde entier un héritage bien plus reluisant que le nôtre.

C’est pourquoi, en vue de lever toute équivoque, nous demandons aux autorités belges, dès à présent, au grand dam de la France , de reconnaître la colonisation comme étant une entreprise criminelle. Ce qui nous amène à dire que l’on arrête de bonifier le Roi Léopold II et que l’on cesse d’obliger les Congolais à le considérer comme étant leur libérateur et sauveur, le Saint, le petit Jésus Christ.

Il faut que la Belgique ait le courage politique (LE PARLEMENT BELGE SE DOIT DE FAIRE UNE DECLARATION FORMELLE A CE SUJET EN PRENANT LE SOIN DE CRÉER UNE COMMISSION AD HOC TRAITANT DE CETTE PROBLEMATIQUE) d’inscrire la colonisation dans le registre des crimes contre l’humanité, tout en se convainquant une fois pour toute que plus aucun peuple de notre ère n’accepterait encore de devenir l’animal de quelque race que ce soit. Il faut que la Belgique ait l’honnêteté d’avouer que bien avant l’arrivée des colons au Congo, les royaumes et empires qui constituaient le Congo étaient dotés chacun d’une civilisation riche et fort diversifiée. Le royaume Kongo était alors déjà une structure fédéraliste minutieusement hiérarchisée. Les scientifiques vantent les atouts de l’empire romain, les mérites des philosophes grecs, la splendeur de l’empire byzantin, mais n’ont jamais eu la bienveillance d’affirmer « qu’en tant que Berceau de l’Humanité », l’Afrique est aussi par déduction le « le Berceau de la civilisation humaine ».

Ce n’est qu’au travers de telles initiatives politiques que les nuages épais qui assombrissent les relations entre la Belgique et la RDC peuvent enfin commuer en une éclaircie rayonnante. Au lieu de s’accommoder à tisser des relations monolithiques stériles avec Joseph Kanambe et sa cour, les politiques belges doivent comprendre que seul le peuple congolais est l’intermédiaire privilégié et l’interlocuteur attitré pour rétablir des relations durables entre leurs deux nations. Nous sommes leur seule bouée de sauvetage. Le processus démocratique est une machine puissante qui finit toujours par rattraper ceux qui tentent de l'enrayer. Il est vrai que l'on peut retarder la révolution, mais nul ne peut la consumer. D'ailleurs, de ce point de vue, j'invite le peuple belge que les Congolais affectionnent tant, à nous rejoindre dans notre combat en vue de raffermir nos relations. Le temps est propice pour se faire amende honorable. Les politiques congolais et belges n'aideront jamais les deux peuples à se rapprocher. Ils n'en veulent que pour leurs propres poches. Alors, tâchons de tisser une toile de solidarité efficace partant de la base. Les Français, par le truchement du film « Indigènes » de Rachid BOUCHAREB, ont levé un coin du voile sur le rôle qu'auraient joué les combattants maghrébins et noirs africains pendant la deuxième guerre mondiale. Ce film thématique a davantage rapproché les Français et les ressortissants des ex-colonies, tout en éveillant les consciences pour que soit enfin réglé politiquement et définitivement les problèmes liés au statut de ces vaillants combattants : prise en charge des survivants et amélioration de leurs conditions de vie, dédommagements des familles...
Les frères Darden ne devraient-ils pas emboîter le pas à Rachid BOUCHAREB ? Eux qui aiment tant traiter des questions existentielles, le Congo est un sujet d'actualité qu'ils peuvent exploiter à bon escient et sans parti pris dans l'espoir d'interpeller leurs autorités, avant que le pire ne survienne.

Pour conclure, je demande à mes compatriotes congolais de barrer la route, avec hargne et détermination, aux ultra-colonialistes et à tout partisan de l'Art Royal (Ordre maçonnique – Grand Ordre d'Orient – Chevaliers de Rose-Croix) qui oseraient redistribuer les germes de la haine contre Congolais. Peuple congolais, soyons déterminés comme les disciples de Bundu Dia Kongo qui se sont opposés énergiquement aux milices de Joseph Kanambe, refusant d'être les sujets de ce dernier. Démontrons par des actions de désobéissance fortes que nous sommes un peuple éveillé et effronté. Prenons pour exemple les habitants du Kivu qui ne se sont pas gênés de manifester leur mépris à l’encontre de Joseph l'imposteur et ses suppôts. Pour quelqu'un qui se dit populaire à l'Est, il y a de quoi s'interroger. Armons-nous du jusqu'au-boutisme et servons-nous de la vérité comme épée en usant de tous nos moyens pour la faire parvenir à plus de monde possible. Car, la vérité est le premier pas de la marche vers la liberté. Et nous y sommes déjà.

A lutta continua...


P.B.L.B
Critique humaniste

Pourquoi ce Blog ?

Nous savons tous que le monde est dirigé par des antichambres mystérieux qui sont de véritables pouvoirs. Généralement, quand un pouvoir politique se met en place, des groupuscules obscurs se tiennent dans l'ombre pour le soutenir, le façonner, le diriger, le dicter, le refaire, le défaire, et le cas échéant, le démanteler.

Ces groupuscules prennent des formes variées : lobbyings constitués par des hommes d'affaires véreux et sans scrupule, sectes mystiques, pouvoir religieux, plate-formes politiques, confreries... Ce sont ces gens qui en réalité, dans des antichambres dirigent des Etats et décident de toutes les orientations.

C'est le cas des Faucons (magnats américains du pétrole) et des Francs-Maçons. Ces deux groupes à eux seuls ont le monople de gestion d'une bonne moitié des pays qui composent notre planète. C'est d'eux que notre blog va essentiellement parler afin de faire découvrir des réalités subtilement cachées et qu'ignorent le grand public.

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Freddy Tshiamala,
Critique socio-politique