mercredi 9 mai 2007
Des mafieux wallons lorgnent sur les richesses du Kivu
Le déclin économique et la misère humaine dans lesquelles ne cessent de s'enliser les congolais, jour après jour, depuis l'arrivée de Joseph Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC), sont les signes révélateurs d'un pouvoir qui a manifestement du mal à relancer la machine de production, nonobstant les crédits astronomiques contractés par les autorité en place auprès des organismes corrompus tels que la Banque Mondiale et le FMI, ou encore, auprès des États occidentaux pourvoyeurs de dictateurs comme la France, la Belgique, l'Allemagne, etc. Si la situation générale dans laquelle est plongé le pays inquiètent les observateurs internationaux et les investisseurs honnêtes, elle ne demeure pas moins une opportunité grandiose pour la mafia internationale, en l'occurrence la pègre wallonne.
Nul n'ignore que plus aucun investisseur étranger sérieux ne peut à ce jour se permettre de verser ses fonds dans quelque exploitation commerciale que ce soit en RDC, en raison de la corruption administrative, de la confusion politique, de la criminalité ambiante, de l'absence d'une réglementation claire en matière d'investissement et du chaos social. La porte reste ainsi grandement ouverte aux parrains de la mafia financière qui profitent justement du désordre institutionnel pour s'offrir toutes les parts du marché minier à la pelle. C'est à cette fin qu'un groupe de mafieux wallons s'apprêtent à voyager pour le Kivu, très probablement dans moins de deux semaines, avec l'ambition de mettre le grappin sur les mines d'or et les carrières de coltan. Nous ne manquerons pas de décliner leurs identités sur la toile ( http://congobelgique.blogspot.com ) dès lors où nos services de renseignement réussiront à réunir toutes les informations favorables à leur arrestation, si d'aventure, il foulaient la terre de nos ancêtres sans pour autant avoir pris toutes les dispositions préalables sen rapport avec l’exploitation légale de nos ressources. Et si l'État congolais, comme à son habitude, se montre condescendant, nous serons forcés d'en appeler à la vigilance de la population locale du Kivu afin qu'elle se charge de cueillir ces maudits rapaces par la peau du cou et de les reconduire dans l'avion qui les rapatriera en Belgique.
Chers compatriotes, il ne faut plus que nous acceptions que notre pays soit perpétuellement la cible privilégiée des vautours de la finance internationale (MAG ENERGY, De Beers possède des concessions qui s’etendent sur 60 000 km2, BOWERS, EXON, FINA, ELF, First American Diamonds reçut une concession de 800 km2, BHP Billiton une concession de 16000 km2. Emaxon Diamonds & Dan Gertler ont aussi reçu d’importantes concessions en échange d’un prêt de 15 millions de dollars,...) et des petits racketteurs sans scrupule, en provenance du Rwanda, Burundi, Ouganda, Soudan, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Angola, etc. La RDC est le seul pays au monde où les frontières peuvent être déflorées jusqu'à en perdre tout son sang, sans le moindre effort. Cette perméabilité est propice à l'exploitation sauvage des ressources dont aucun d'entre-nous tire une jouissance effective, pendant qu'elle mine notre économie, creuse la dette publique, renforce la fracture sociale, altère la qualité de vie et amenuise toutes nos capacités de développement. Nous ne comprenons pas pourquoi tous ces prétendus investisseurs ne sont intéressés que par les mines.
Le Congo est un pays qui regorge d'énormes potentiels, à savoir agricole, pastoral, maritime et fluvial, etc. Pourquoi ne pas investir dans ces secteurs qui profiteront directement à la population qui manque cruellement de quoi manger, d'eau, d'électricité, de soins de santé, de formation...Évidemment, cette préférence est motivé par l'amour du gain facile.
Freddy Tshamala
Analyste politique
http://congobelgique.blogspot.com
Congo - La contrebande de minerais se poursuit sans ralentir
Posté le: Lun Mai 07, 2007 11:53 pm
Congo - La contrebande de minerais se poursuit sans ralentir 6 May 2007 Raf Custers Chaque jour, dans l’ouest du Congo, sept à dix avions, chargés chacun de deux tonnes de casserite, vont de Mubi a Goma, d’où le minerai est passé illegalement par-dela la frontiere rwandaise. Le trafic d’or, de diamant, de cuivre et de cobalt ne connait pas non plus de ralentissement. Telles sont les conclusions du dernier rapport du groupe d’experts des Nations-Unies. L’état congolais ne touche presque rien des profits générés par cette contrebande. Mais il semble que très peu de choses aient été entreprises pour combattre le pillage prolongé des ressources minières congolaises. Les mineurs – il y en a plusieurs dizaines de milliers – en restent les principales victimes.
jeudi 22 février 2007 http://www.intal.be/fr/article.php?articleId=621&menuId=1 L’or provient de la province de l’Ituri, située au nord-ouest du Congo. Entre 30 000 et 200 000 (!), “mineurs artisanaux” (les “creuseurs”) extraient le minerai pour le compte de “sous-traitants” qui le redistribuent à un reseau d’acheteurs et de contrebandiers. 90 a 95 % de l’or finit par disparaitre vers Kampala (Ouganda) ou Dubai. Les “creuseurs” peuvent gagner, chaque jour, de 4 a 5$ de salaire brut, mais, en realité, leur travail ne leur rapporte que des dettes.
Cela s’explique par le cout de la vie dans les villages de mineurs et par les innombrables “pourboires” qu’ils payent principallement aux militaires et aux ex-rebelles gardant les mines. Ils ne devraient plus rester de milices armées en Ituri. Il en va autrement dans la province du Nord-Kivu, qui reste instable. Selon le rapport, “ la venue de rwandais et les tensions ethniques y ont eveillé des conflicts”. En 1994, des groupes extrèmistes Interahamwe, venus du Rwanda, se sont refugiés dans cette province. Durant la guerre (1998-2003), la population a cruellement souffert de la terreur et du chantage exercés par les rebelles pro-rwandais du RCD-Goma. Autour de Walikale, la population locale se trouve confrontée a deux societés minières pro-rwandaises qui se disputent l’explotation de la casserite.
De cette dernière, une fois rafiné, est tiré le precieux coltan. Durant la guerre, la firme sud-africaine Mining Processing Congo aida “l’aile commerciale” de l’armée rwandaise à faire sortir du Congo la contrebande de ce minerai. Le Groupe Minier Bangandula, quant a lui, appartient aux riches “freres Makabuza”, qui entretiennent d’etroites relations avec les ex-rebelles du RCD-Goma Dans le Nord-Kivu également, la majorité des “mineurs artisanaux” travaille à perte et il existe un réseau developpe de marchands. Ce dernier serait constitué aux trois-quarts d’”operateurs” qui, échappant a toute taxe et impot, font frauduleusement passé le minerai au Rwanda, ou celui-ci est ensuite raffiné ou exporté pour des transformations plus poussées. Walikale est le centre d’extraction de la casserite au Nord-Kivu. De là, le minerai est transportè à pied jusqu’a Mubi, ville situee a une cinquantaine de kilometres.
On y trouve un petit aéroport, d’où, quotidiennement 7 à 10 avions, chargés chacun de deux tonnes de minerai, partent pour Goma, près de la frontière rwandaise. De l’or vers le Burundi. De la province du sud-Kivu – elle aussi occupée durant la guerre – proviennent également or et casserite. Dans certaines parties de la province, des éléments de la milice FDLR (partisans des tristement célebres Interahamwe) se sont appropriés des mines, ce qui contribue à la poursuite de violents conflits. Ailleurs, et principallement dans la ville minière de Kamituga, des tensions sociales persistent en raison des taxes et impôts illégaux auxquels les mineurs restent soumis. L’or du Sud-Kivu disparait au Burundi où les droits de douane à l’exportation sont moins élevés qu’au Congo et où les operateurs ne doivent pas se procurer de licences minieres (dont le prix s’élève a 75 000 $).
La firme exportatrice Delta Force de Kamituga est ici principallement concernée. Les quantités de minerai passées en contrebande sont considérables: la Fédération des Entrepreneurs Congolais (FEC) les evalue à 500 kilos d’or par mois pour une valeur evaluée a 8 ou 9 millions de dollars. Le passage illégale de casserite à la frontiere est plus difficile. Mais les marchands achetent les fonctionnaires pour qu’ils sous-evaluent les volumes exportés de sorte que leur droits de douane en soient reduits de beaucoup. Des entreprises d’Etat à l’agonie. La province du Katanga et la moitié ouest du Kasai occidental ne furent pas occupées, durant la guerre, par des troupes venues du Rwanda, de l’Ouganda ou du Burundi.
Les zones minières resterent sous contrôle du gouvernement de Kinshasa. Mais ce dernier accorda cependant de considérables concessions à des firmes du Zimbabwe (dont plusieurs étaient en fait des sociétes-écrans, propriétés de hauts responsables militaires) parce que ce pays avait envoy” des troupes lors de l’invasion du Congo par ses voisins de l’Est. Les mines du Katanga produisent du cuivre et du cobalt. Leur exploitation est aux mains de firmes ayant conclu des Joint Ventures avec des filiales de la compagnie d’état Gecamines. Cette explotation avait deja commencé en 1994 avec la privatisation de Gecamines. Dans les concessions, travailleraient environ 150 000 “mineurs artisanaux” qui souvent ne refusent de se soumettre à l’exploitant officiel.
Fin decembre, les mineurs s’opposèrent à la sociéte minière Chemaf et cette confrontation fit au moins 3 morts et une vingtaine de blesses. Sur base d’un échantillon limite de cas, le groupe d’experts a calculé que les mineurs peuvent esperer gagner jusqu’a 200 $ brut mensuel mais qu’en realite, ils se retrouvaient a la fin du mois avec en moyenne, 15 $ de nouvelles dettes! Le centre diamantaire de Mbuji-Mayi – dans le Kasai oriental- a vu sa population eclaté durant la guerre en raison des nombreux refugiés fuyant la ligne de front qui vinrent y chercher abri. La ville continue de grandir a cause de ses ressources minérales. Environ 2 millions de personnes y vivraient actuellement. L’industrie diamantaire se trouvent toujours formellement sous le controle de la compagnie d’etat MIBA. 40 % des diamants extraits disparaitraient illegalement.
En fait la MIBA n’est pas en mesure de gérer elle-meme l’extraction des diamants. La compagnie a conclu plusieurs joint ventures avec des sociétés minieres étrangères. Celles-ci ont beneficiées d’enormes concessions: First American Diamonds reçut une concession de 800 km2, BHP Billiton une concession de 16000 km2 et celle de De Beers s’etend sur 60 000 km2. En échange d’un prêt de 15 millions de dollars, Emaxon Diamonds & Dan Gertler s’est vu octroyer le droit de commercialiser 88% de la production de la MIBA. Dans les mines de diamant, travaillent approximativement un million de “mineurs artisanaux”. Mais, selon le groupe d’expert, une “guerre à petite echelle” (“small-scale war”) serait sur le point d’éclater entre les mineurs, les services de securite de la MIBA et des bandes criminelles, soi-disant “suicidaires”, qui soumettent les mineurs au chantage. Ce conflit continue de couter de nombreuses vies humaines.
Des sanctions inutiles? Selon le groupe d’experts, l’Etat congolais joue encore à peine un rôle dans le secteur minier. Les compagnies minières d’Etat sont pratiquement àl’agonie. OKIMO (offices des mines d’or de Kilo-Moto) dans l’Ituri ne disposent plus que de 1500 employés qui survivent grâce a quelques fermes d’Etat. Les concessions aurifères sont laissées en leasing à des “sous-traitants” qui doivent – en théorie du moins – indemniser la compagnie. Dans le Nord-Kivu, la compagnie d’état Sominki (sociéte minière et industrielle du Kivu) n’existe plus que sur papier.
D’autres sociétes lorgnent sur sa concession. Dans le Sud-Kivu, Sominki à ete vendue en 1995 au groupe minier Banro qui, de notorité publique, a aujourd’hui de grandes ambitions dans l’exportation d’or. Gecamines,dans le Katanga, a été mise en pièces, en conséquence directe de joint ventures conclues avec des groupes privés. Tous les contrats conclus avec ceux-ci sont particulierement desavantageux pour l’etat congolais. La commission Lutundula du parlement congolais a examiné soigneusement une quarantaine de ces contrats mais son rapport n’a jamais fait l’objet d’une discussion dans ce parlement (entretemps remplacé par une assemblee élue).
En raison du traffic à grande echelle, la caisse de l’etat ne bénéficie que très peu des profits générés par le secteur minier qui enrichit en revanche des réseaux illegaux et une poignée d’entreprises étrangères. Quelles mesures prendre pour remédier a cette situation? Tres peu conclut amèrement le groupe d’experts. Ses principales suggestions concernent des services publiques, comme les douanes ou l’inspection des mines dont la reconstruction devrait être fermement entreprise. Mais après? Les sanctions n’auront que peu d’impact. Elles frapperont ici et là un fraudeur qui sera immediatement remplacé par un autre. Le groupe d’expert s’inquiête surtout que les sanctions se retournent contre la MONUC, la force de maintien de la paix de l’ONU, qui sera chargée de veiller a leur mise en application et à leur protection. La MONUC qui pourrait s’attirer la colêre populaire simplement parce que des centaines de milliers de personnes dans les mines doivent soi-disant gagner leur croute...
Traduit du Néerlandais par Julien Fang
Congo - La contrebande de minerais se poursuit sans ralentir 6 May 2007 Raf Custers Chaque jour, dans l’ouest du Congo, sept à dix avions, chargés chacun de deux tonnes de casserite, vont de Mubi a Goma, d’où le minerai est passé illegalement par-dela la frontiere rwandaise. Le trafic d’or, de diamant, de cuivre et de cobalt ne connait pas non plus de ralentissement. Telles sont les conclusions du dernier rapport du groupe d’experts des Nations-Unies. L’état congolais ne touche presque rien des profits générés par cette contrebande. Mais il semble que très peu de choses aient été entreprises pour combattre le pillage prolongé des ressources minières congolaises. Les mineurs – il y en a plusieurs dizaines de milliers – en restent les principales victimes.
jeudi 22 février 2007 http://www.intal.be/fr/article.php?articleId=621&menuId=1 L’or provient de la province de l’Ituri, située au nord-ouest du Congo. Entre 30 000 et 200 000 (!), “mineurs artisanaux” (les “creuseurs”) extraient le minerai pour le compte de “sous-traitants” qui le redistribuent à un reseau d’acheteurs et de contrebandiers. 90 a 95 % de l’or finit par disparaitre vers Kampala (Ouganda) ou Dubai. Les “creuseurs” peuvent gagner, chaque jour, de 4 a 5$ de salaire brut, mais, en realité, leur travail ne leur rapporte que des dettes.
Cela s’explique par le cout de la vie dans les villages de mineurs et par les innombrables “pourboires” qu’ils payent principallement aux militaires et aux ex-rebelles gardant les mines. Ils ne devraient plus rester de milices armées en Ituri. Il en va autrement dans la province du Nord-Kivu, qui reste instable. Selon le rapport, “ la venue de rwandais et les tensions ethniques y ont eveillé des conflicts”. En 1994, des groupes extrèmistes Interahamwe, venus du Rwanda, se sont refugiés dans cette province. Durant la guerre (1998-2003), la population a cruellement souffert de la terreur et du chantage exercés par les rebelles pro-rwandais du RCD-Goma. Autour de Walikale, la population locale se trouve confrontée a deux societés minières pro-rwandaises qui se disputent l’explotation de la casserite.
De cette dernière, une fois rafiné, est tiré le precieux coltan. Durant la guerre, la firme sud-africaine Mining Processing Congo aida “l’aile commerciale” de l’armée rwandaise à faire sortir du Congo la contrebande de ce minerai. Le Groupe Minier Bangandula, quant a lui, appartient aux riches “freres Makabuza”, qui entretiennent d’etroites relations avec les ex-rebelles du RCD-Goma Dans le Nord-Kivu également, la majorité des “mineurs artisanaux” travaille à perte et il existe un réseau developpe de marchands. Ce dernier serait constitué aux trois-quarts d’”operateurs” qui, échappant a toute taxe et impot, font frauduleusement passé le minerai au Rwanda, ou celui-ci est ensuite raffiné ou exporté pour des transformations plus poussées. Walikale est le centre d’extraction de la casserite au Nord-Kivu. De là, le minerai est transportè à pied jusqu’a Mubi, ville situee a une cinquantaine de kilometres.
On y trouve un petit aéroport, d’où, quotidiennement 7 à 10 avions, chargés chacun de deux tonnes de minerai, partent pour Goma, près de la frontière rwandaise. De l’or vers le Burundi. De la province du sud-Kivu – elle aussi occupée durant la guerre – proviennent également or et casserite. Dans certaines parties de la province, des éléments de la milice FDLR (partisans des tristement célebres Interahamwe) se sont appropriés des mines, ce qui contribue à la poursuite de violents conflits. Ailleurs, et principallement dans la ville minière de Kamituga, des tensions sociales persistent en raison des taxes et impôts illégaux auxquels les mineurs restent soumis. L’or du Sud-Kivu disparait au Burundi où les droits de douane à l’exportation sont moins élevés qu’au Congo et où les operateurs ne doivent pas se procurer de licences minieres (dont le prix s’élève a 75 000 $).
La firme exportatrice Delta Force de Kamituga est ici principallement concernée. Les quantités de minerai passées en contrebande sont considérables: la Fédération des Entrepreneurs Congolais (FEC) les evalue à 500 kilos d’or par mois pour une valeur evaluée a 8 ou 9 millions de dollars. Le passage illégale de casserite à la frontiere est plus difficile. Mais les marchands achetent les fonctionnaires pour qu’ils sous-evaluent les volumes exportés de sorte que leur droits de douane en soient reduits de beaucoup. Des entreprises d’Etat à l’agonie. La province du Katanga et la moitié ouest du Kasai occidental ne furent pas occupées, durant la guerre, par des troupes venues du Rwanda, de l’Ouganda ou du Burundi.
Les zones minières resterent sous contrôle du gouvernement de Kinshasa. Mais ce dernier accorda cependant de considérables concessions à des firmes du Zimbabwe (dont plusieurs étaient en fait des sociétes-écrans, propriétés de hauts responsables militaires) parce que ce pays avait envoy” des troupes lors de l’invasion du Congo par ses voisins de l’Est. Les mines du Katanga produisent du cuivre et du cobalt. Leur exploitation est aux mains de firmes ayant conclu des Joint Ventures avec des filiales de la compagnie d’état Gecamines. Cette explotation avait deja commencé en 1994 avec la privatisation de Gecamines. Dans les concessions, travailleraient environ 150 000 “mineurs artisanaux” qui souvent ne refusent de se soumettre à l’exploitant officiel.
Fin decembre, les mineurs s’opposèrent à la sociéte minière Chemaf et cette confrontation fit au moins 3 morts et une vingtaine de blesses. Sur base d’un échantillon limite de cas, le groupe d’experts a calculé que les mineurs peuvent esperer gagner jusqu’a 200 $ brut mensuel mais qu’en realite, ils se retrouvaient a la fin du mois avec en moyenne, 15 $ de nouvelles dettes! Le centre diamantaire de Mbuji-Mayi – dans le Kasai oriental- a vu sa population eclaté durant la guerre en raison des nombreux refugiés fuyant la ligne de front qui vinrent y chercher abri. La ville continue de grandir a cause de ses ressources minérales. Environ 2 millions de personnes y vivraient actuellement. L’industrie diamantaire se trouvent toujours formellement sous le controle de la compagnie d’etat MIBA. 40 % des diamants extraits disparaitraient illegalement.
En fait la MIBA n’est pas en mesure de gérer elle-meme l’extraction des diamants. La compagnie a conclu plusieurs joint ventures avec des sociétés minieres étrangères. Celles-ci ont beneficiées d’enormes concessions: First American Diamonds reçut une concession de 800 km2, BHP Billiton une concession de 16000 km2 et celle de De Beers s’etend sur 60 000 km2. En échange d’un prêt de 15 millions de dollars, Emaxon Diamonds & Dan Gertler s’est vu octroyer le droit de commercialiser 88% de la production de la MIBA. Dans les mines de diamant, travaillent approximativement un million de “mineurs artisanaux”. Mais, selon le groupe d’expert, une “guerre à petite echelle” (“small-scale war”) serait sur le point d’éclater entre les mineurs, les services de securite de la MIBA et des bandes criminelles, soi-disant “suicidaires”, qui soumettent les mineurs au chantage. Ce conflit continue de couter de nombreuses vies humaines.
Des sanctions inutiles? Selon le groupe d’experts, l’Etat congolais joue encore à peine un rôle dans le secteur minier. Les compagnies minières d’Etat sont pratiquement àl’agonie. OKIMO (offices des mines d’or de Kilo-Moto) dans l’Ituri ne disposent plus que de 1500 employés qui survivent grâce a quelques fermes d’Etat. Les concessions aurifères sont laissées en leasing à des “sous-traitants” qui doivent – en théorie du moins – indemniser la compagnie. Dans le Nord-Kivu, la compagnie d’état Sominki (sociéte minière et industrielle du Kivu) n’existe plus que sur papier.
D’autres sociétes lorgnent sur sa concession. Dans le Sud-Kivu, Sominki à ete vendue en 1995 au groupe minier Banro qui, de notorité publique, a aujourd’hui de grandes ambitions dans l’exportation d’or. Gecamines,dans le Katanga, a été mise en pièces, en conséquence directe de joint ventures conclues avec des groupes privés. Tous les contrats conclus avec ceux-ci sont particulierement desavantageux pour l’etat congolais. La commission Lutundula du parlement congolais a examiné soigneusement une quarantaine de ces contrats mais son rapport n’a jamais fait l’objet d’une discussion dans ce parlement (entretemps remplacé par une assemblee élue).
En raison du traffic à grande echelle, la caisse de l’etat ne bénéficie que très peu des profits générés par le secteur minier qui enrichit en revanche des réseaux illegaux et une poignée d’entreprises étrangères. Quelles mesures prendre pour remédier a cette situation? Tres peu conclut amèrement le groupe d’experts. Ses principales suggestions concernent des services publiques, comme les douanes ou l’inspection des mines dont la reconstruction devrait être fermement entreprise. Mais après? Les sanctions n’auront que peu d’impact. Elles frapperont ici et là un fraudeur qui sera immediatement remplacé par un autre. Le groupe d’expert s’inquiête surtout que les sanctions se retournent contre la MONUC, la force de maintien de la paix de l’ONU, qui sera chargée de veiller a leur mise en application et à leur protection. La MONUC qui pourrait s’attirer la colêre populaire simplement parce que des centaines de milliers de personnes dans les mines doivent soi-disant gagner leur croute...
Traduit du Néerlandais par Julien Fang
Le Congo et les médias belges. Le Congo s’invite aux législatives belges
Par Jean-Pierre Mbelu
Le temps est et restera toujours un bon conseiller. De plus en plus, certains belges avalisent les thèses des « ascètes du provisoire » congolais. Il suffit de visualiser la couverture du livre de Jean-Claude Willame, ‘Les faiseurs de paix au Congo. Gestion d’une crise internationale dans un Etat sous tutelle’, pour se convaincre que certains belges ne sont pas aussi dupes que certains de leurs compatriotes politiciens croient.
Sur la couverture de ce livre, il y a deux « faiseurs de paix » dont les discours sont de plus en plus démentis par les faits. Les faits parlant d’eux-mêmes attestent que Joseph Kabila n’a pas été « une chance pour le Congo » comme l’avait prétendu un jour son parrain Louis Michel.
(Le Nord-Kivu où les viols, les vols, les massacres et les pillages attribués à l’opération de mixage de la milice de Nkunda, est un exemple se passant de tout commentaire…Il y a plusieurs autres du même genre.)
Un trio de journalistes belges partage ce point de vue. L’une d’entre eux, Marie-France Cros (M.-F. C.), lors de son dernier séjour au Congo, s’est rendue compte que l’espoir était en train de disparaître.
I. Deux articles à lire à tout prix …
Le 04 mai 2007, ce trio (M.-F.C., Ph. P., S.Vr) a rédigé un article dans la rubrique ‘Elections 2007’ ayant pour titre ‘Le parler vrai de Karel De Gucht’. Voici ce que cet article a comme chapeau : « La méthode du ministre des Affaires étrangères a tranché avec celle de son prédécesseur, Louis Michel. Avec un certain succès, notamment dans la gestion du processus de pacification du Congo-Kinshasa. » (M.-F.C, Ph. P., S.Vr, Le parler vrai de Karel De Gucht, dans La Libre Belgique du 04 mai 2007).
La lecture de cet article est intéressante. Elle pose la question de savoir pourquoi un compatriote ayant décrié en son temps « le parler faux de Louis Michel », François Tshipamba Mpuila, a failli être mis hors d’état de parler de son pays ! Le trio note : « Karel de Gucht aux affaires étrangères, ce fut d’abord un style qui trancha avec celui de son prédécesseur Louis Michel et puis, quelques résultas engrangés. Ainsi sur l’Afrique, et plus précisément le Congo, M. Michel avait prêté flanc à la critique en apportant un soutien marqué à Joseph Kabila, là où la Belgique aurait dû observer une stricte neutralité si elle voulait jouer le rôle d’arbitre et de référence auquel le bouillant ministre MR aspirait pour notre pays. Conséquence, au demeurant prévisible : l’opposition à Joseph Kabila a fait de M. Michel, mais bientôt aussi des belges en général, une des ses cibles- non sans risque de dérapage, heureusement. » (Ibidem. Nous soulignons)
Le temps aidant, il n’est plus gênant, en Belgique, d’affirmer que « le bouillant ministre MR » a soutenu ostensiblement Joseph Kabila. Le temps aidant, les journalistes belges affirment, contrairement à Louis Michel, qu’il y a une opposition au Congo. Le temps aidant, les journalistes belges reconnaissant qu’à cause le « soutien marqué » de M. Michel à Joseph Kabila a eu comme conséquence le fait que l’opposition à Joseph Kabila prenne aussi les Belges comme cibles ! Revenons au trio.
Il note encore : « M. De Gucht (…) s’il a fâché les kabilistes à plus d’une reprise, est très apprécié de la rue congolaise pour le franc-parler qui lui a fait mettre, à plus d’une reprise, le doigts sur la plaie : médiocrité des dirigeants, corruption, usage excessif de la violence pour résoudre un problème…Et si les relations entre M. De Gucht et M. Kabila sont notoirement mauvaises, une part revient en revient sans doute au travail de sape de la diplomatie belge entrepris par d’autres membres du gouvernement, qui s’imagiement dans les capitula d’un ‘Monsieur Congo’ : les ministres socialistes de la défense André Flahaut et le libéral de la Coopération Armand De Decker, qui rivalisent d’indulgence et d’assiduité auprès du maître de Kinshasa. » (Ibidem. Nous soulignons)
Le temps aidant, le trio journalistique belge, pour des raisons électoralistes, dévoile un secret de polichinelle : les parrains belges de la mise sous tutelle du Congo sont : Louis Michel, André Flahaut et Armand De Decker. Mais là où le bât blesse c’est quand, malgré tout le travail de mise sous tutelle du Congo mis en branle par ces trois wallons que le Congolais soit jugé sévèrement par un des membres du trio journalistique belge présentant « un roman, pour comprendre le Congo. »
En effet, M.F.C. relevant les grandes lignes du dernier livre de la belge Lieve Joris met en exergue cet extrait : « Plus je passais de temps au Congo, plus mon regard devenait dur pour les Congolais. Cela me complexait jusqu’à ce que je parle à d’autres Africains, comme de Malien qui tonnait contre le comportement des Congolais. J’essayais de lui expliquer pourquoi ils étaient comme ça mais il n’admettait pas les excuses que j’avançais pour eux, leur oubli de valeurs fondamentales. Cela m’a décomplexée. J’ai vu qu’à force d’être aidés, les Congolais croient qu’ils ne sont plus capables de faire les choses par eux-mêmes et que les autres sont à leur disposition, à tout instant.
Un homme aidé n’est pas un homme sans pouvoir. Le Congolais s’est tourné vers l’aide internationale comme sers le soleil ; il en attend tout, alors qu’il sait se débrouiller. Comme cette aide vient d’ailleurs, il ne s’implique pas pour qu’elle réussisse. Et comme elle diminue la souffrance des gens, ils ne s’organisent pas pour exiger leurs doits, pour exiger que leur gouvernement fasse quelque chose : c’est toujours l’Onu ou une Ong qui s’en charge… » (M.-F. Cros, Un roman, pour comprendre le Congo, dans La Libre Belgique du 04 mai 2007)
Lire concomitamment le texte rédigé par M.-F.C. et ses collèges et la présentation qu’elle- même fait du ‘roman pour comprendre le Congo’ révèle comment une image négative des Congolais (réduit à un sujet collectif) peut être fabriquée. Cette fabrication de l’image négative du Congolais passe par le dédouanement de la part des hommes politiques occidentaux, de celle de l’ONU et de celle des Ong travaillant parfois main de la main avec « les petites mains du capital ».
Lire concomitamment le texte rédigé par M.-F.C. et ses collèges et la présentation qu’elle- même fait du ‘roman pour comprendre le Congo’ révèle comment une image négative des Congolais (réduit à un sujet collectif) peut être fabriquée. Cette fabrication de l’image négative du Congolais passe par le dédouanement de la part des hommes politiques occidentaux, de celle de l’ONU et de celle des Ong travaillant parfois main de la main avec « les petites mains du capital ».
D’une part, pour des raisons électoralistes, Karel De Gucht est plébiscité pour « un parler vrai » aux antipodes du « parler faux » de son prédécesseur dont le soutien à Joseph Kabila avant, pendant et après les élections n’a été qu’un secret de polichinelle. Sur ce registre, André Flahaut et Armand de Decker sont reconnus, à côté de Louis Michel, comme étant les acteurs d’une diplomatie belge parallèle cherchant à mettre en mal « le parler vrai » de Karel De Gucht. Parrains de « la démocrature congolaise », ils n’ont pas pu, comme le Ministre des Affaires étrangères belge, décrié la médiocrité des dirigeants congolais, la corruption et l’usage excessif de la force pour résoudre un problème. Bref, ils ont soutenu « aveuglement » Joseph Kabila et son entourage.
Cela a conduit l’opposition congolaise à Joseph Kabila à prendre Louis Michel et les belges comme cibles. D’autre part, présentant sans commenter le livre de Lieve Joris, cherchant à comprendre le renoncement du Congolais aux valeurs fondamentales, son inertie face aux dérives de ses gouvernants, Marie-France Cros semble avaliser le point de vue de Lieve Joris liant cette situation au fait que le Congolais « s’est tourné vers l’aide internationale comme vers le soleil. » Ceci expliquant son manque d’organisation.
Donc, si le premier article reconnaît tant soit peu l’existence de l’opposition congolaise, le deuxième soutient que les Congolais ne sont pas organisés. En sus, « malgré les aires qu’ils prends, écrit Lieve Joris, le Congolais n’est pas sûr de lui » ; « A force d’être assistés, ils sont nombreux à penser qu’ils ne peuvent plus marcher. » (Ibidem).
Une lecture concomitante de ces deux articles pousse à revenir sur des concepts tant galvaudés comme celui d’aide. Si l’une ou l’autre Ong peut être citée pour avoir mené des actions salvatrices à l’endroit des Congolais appauvris, « l’aide » telle qu’elle est pensée aujourd’hui par certains organismes dits internationaux constitue un moyen d’anéantir les efforts des pays du Sud conjugués en vue de la sauvegarde de leur droit à disposer d’eux-mêmes. Elle est une forme « civilisée » du néocolonialisme. Moult congolais dont l’imaginaire est habité par une conception mendiante du bonheur ne jure que par cette « manne » de leur esclavage volontaire. De là à fabriquer l’image du Congolais vivant dans ‘l’oubli des valeurs fondamentales’, il y a un pas à ne pas franchir.
Le Congolais, sujet collectif des actes de mendicité, n’existe pas. Il existe une diversité des Congolais dont une bonne partie paie chaque jour le prix de son audace pour avoir mis à nu les mécanismes de prédations concoctées dans les hautes sphères de la politique de certains pays occidentaux et de celles de son pays. L’un des cas les plus récents est celui de Marie-Thérèse Landu. Aussi, la question congolaise n’est-elle pas si simple que Lieve Joris voudrait, à travers M.F. Cros, nous faire croire. Pour les ultra-libéraux, membres des réseaux d’élites de prédation mondialisée parrainant les gouvernants congolais, le Congo ne peut demeurer sur la carte du monde que s’il est connecté aux circuits économiques mondiaux.
Il y a, exceptionnellement, sur cette question de belles pages écrites par la journaliste belge au journal le Soir. Les pages 187 et 188 de son livre intitulé ‘Les nouveaux prédateurs. Politiques des puissances en Afrique centrale’, Paris, Fayard, 2003, sont très éloquentes à ce sujet. L’un des congolais ayant cherché (entre autres) à soustraire son pays de la logique du ‘tout marché’, Laurent Désiré Kabila, l’ a payé de sa vie. Pour rappel, il avait réussi, pendant deux ans, à diriger le Congo sans « la mendicité forcée » par les IFI et leurs actionnaires. Il a été accusé de vouloir pratiquer un marxisme ringard à l’heure de la mondialisation marchande. Les créateurs des rapports de force défavorables aux pays du Sud sont capables d’éliminer physiquement « les mauvais élèves ».
Donc, « beaucoup congolais sont comme ça » et par leur foi naïve en « la manne » et par l’implication des politiques occidentaux dans l’entretien des rapports de force qui leur sont défavorables. Heureusement, il y a et il y aura toujours « un petit reste » qui se lèvera pour dénoncer l’exploitation de l’aide à des fins de domination et pour organiser des structures de résistance à cet ordre cannibale du monde.
Donc, « beaucoup congolais sont comme ça » et par leur foi naïve en « la manne » et par l’implication des politiques occidentaux dans l’entretien des rapports de force qui leur sont défavorables. Heureusement, il y a et il y aura toujours « un petit reste » qui se lèvera pour dénoncer l’exploitation de l’aide à des fins de domination et pour organiser des structures de résistance à cet ordre cannibale du monde.
Et à ce point nommé, « certains spécialistes occidentaux du Congo » s’intéressent trop peu à ce que font les congolais sur place au Congo et ailleurs. Ils ont sur eux leurs propres appréhensions « des têtes pensantes du monde » ; ils entretiennent des idées qu’ils cherchent souvent à confirmer sur terrain. Ils pratiquent de temps en temps « le coupagisme ».
Les exceptions confirment la règle. Il a suffit dernièrement que M.-F.C. se rende sur place au Congo pour qu’elle fasse un reportage intitulé ‘L’espoir est en train de disparaître » sans qu’elle affirme à travers ce même reportage que « ce faux espoir » était suscité par « le faux parler » de certains politiques belges, soutiens permanents et complaisants de Joseph Kabila. Mieux vaut tard que jamais, dit-on. Au jour d’aujourd’hui, avec ses deux collèges, M.-F. Cros a fini par dévoiler le secret de polichinelle. Elections législatives obligent !
Le plébiscite de Karel De Gucht à la veille des élections législatives n’indique pas que son « vrai parler » a des limites. Il n’y recourt pas quand il s’agit de traiter des contrats léonins signés à l’aveuglette par les gouvernants congolais. Contrairement à l’opinion prédominante au sein de la population congolaise prônant la révision de ces contrats, M. De Gucht pense qu’il ne faut pas y toucher. Sa déclaration faite lors son audition auprès de la Commission parlementaire Belge le 19 mars 2007 est on ne peut plus claire là-dessus. Donc, comme tous les autres ultra-libéraux belges et occidentaux, il est pour la connexion du Congo au marché mondialisé de la prédation. (Lire C. VANDEN DAELEN et D. EKOWANA HIEMO, La pérennisation d’une économie de guerre au profit des investisseurs en R.D.C., dans www.cadtm.org)
II. Des leçons pour l’avenir
De ces deux articles, le deuxième invite les Congolais à se rendre à évidence qu’ils sont vus et jugés. Parfois sévèrement. Le lire entre les lignes permet de se faire à l’idée que la mendicité peut être humiliante. Elle incite ceux et celles qui vous poussent à la pratiquer et/ou qui vous voient vous y livrer à vous traiter comme moins que rien. La mendicité est une atteinte à la dignité humaine. Surtout pour les habitants d’un pays aussi riche que le Congo.
L’avantage qu’il y a à étudier de manière concomitante les deux articles susmentionnés est qu’ils nous permettent d’identifier la diversité des identités des acteurs de la scène congolaise et celle des méthodes dont ils se servent. Il y a des hommes politiques belges mettant en mal la neutralité de la Belgique vis-à-vis des acteurs politiques congolais. Il y en a d’autres dont « le parler vrai » ne dépasse pas les limites de la défense des intérêts du ‘tout marché’. Il y a des congolais dont l’attachement maladif à « la manne » du néocolonialisme retarde l’avènememt des structures locales et nationales de luttes de résistance pour un autre Congo. Il y en a d’autres dont la lutte pour notre autodétermination n’a pas de prix. Il y a aussi le « petit reste » de congolais et occidentaux (belges y compris) qui travaillent ensemble pour le devenir commun des mondes non-marchands, etc.
Sur cette scène congolo-congolais et congolo-belge, il arrive que les médias aient un côté partisan qu’il est parfois difficile de dénicher et/ou d’occulter. Aussi, une lecture attentive de notre histoire commune révèle quelque chose comme une répétition des mêmes scénarios. Il y d’abord un soutien inconditionnel des hommes politiques belges à leurs filleuls congolais aux dépens des Congolais(es). Les médias belges les plébiscitent. Ensuite, les résistants congolais méconnus (ou méprisés) par les milieux belges, avec l’aide de « leurs vrais amis », parviennent, petit à petit, à indiquer la nullité de la voix empruntée. Ou les milieux politiques belges et « leurs amis » se rendent comptent, sans le dire à haute voix, qu’ils avaient opéré de mauvais choix. Ils se confondent en excuses, organisent des commissions d’enquêtes sur les forfaits passés et prouvent la responsabilité de la Belgique dans ce qu’il y a eu. Les journalistes en rendent comptent. Enfin, les jours et les années passent, par amnésie ou par défi, le même jeu reprend. Ainsi de suite.
Cette histoire mouvementée et tourmentée exige de nos « petits restes » un grand attachement à un travail de mémoire partagé avec nos populations pour combattre l’amnésie et mettre ceux qui ont tendance à reproduire l’histoire et à l’écrire à la place des autres (Congolais(es)et/ou Belges) face à leurs responsabilités.
Espérons qu’après Joseph Kabila, un autre Louis Michel ne se lèvera pas, aidé par un autre André Flahaut et un autre Armand De Decker pour parrainer les politiques congolais ! Pour « les veilleurs-protecteurs » de la mémoire historique de nos populations, les chercheurs et « les fouineurs » congolais, un homme averti en vaut deux. Ils devront faire montre de beaucoup d’audace et d’un grand esprit de lucidité quand ils lisent les livres et les médias occidentaux. Ils ne sont pas toujours neutres.
CongoOne , Mise en ligne le 07-05-07
Un escadron de la mort aux trousses d’Etienne Kabila en Afrique du Sud!
Actualites::CongoOne
48 heures ! Ce n’est pas le titre d’une célèbre chanson de Jean Bedel Mpiana Tshituka de Wenge BCBG. C’est le temps imparti depuis samedi dernier à un escadron de la mort dépêché dans la ville sud-africaine de Cap pour descendre Etienne Taratibu Kabila, fils aîné de feu Laurent-Désiré Taratibu Kabila ka Makolo.
En effet, l’alerte a été donnée de la Belgique où un proche de Joseph Kabila a confié, par excès de zèle, à un Congolais résidant à Cap, un certain Willy K. dont nous faisons mystère de l’identité pour des raisons évidentes, la décision prise par les bonzes du kabilisme à Kinshasa en vue d’une « solution finale ». Objectif : en finir avec Etienne Kabila dont l’activisme à partir du pays de Nelson Madiba Mandela n’est pas du goût du nouveau maître de Kinshasa. Il nous revient que l’entourage de ce dernier estime qu’après avoir disqualifié Jean-Pierre Bemba Gombo contraint à l’exil au Portugal, l’heure est venue de mettre hors d’état de nuire Etienne Kabila qui refuse de regagner les rangs en dépit de différentes offres qui lui ont été faites par des émissaires de Joseph Kabila Kabange.
Comme toutes les dictatures, celle de Joseph Kabila Kabange n’a pas d’état d’âme. Ainsi, si Laurent-Désiré Kabila a été abattu de la manière que l’on sait sans que jusqu’à ce jour la lumière n’ait été faite sur les véritables assassins et leur commanditaire, l’assassinat programmé d’Etienne Kabila dont des chiens de garde de la dictature à Kinshasa se sont même employés à nier sa filiation avec le président assassiné serait présenté comme un fait isolé à inscrire dans le cadre du grand banditisme au pays de Thabo Mbeki.
Mais que reproche-t-on à Etienne Taratibu Kabila au point d’envisager la « solution finale »pour le faire taire à jamais ? Il y a d’abord le fait qu’à l’avènement de Joseph Kabila en 2001, Etienne Kabila avait élevé la voix en plein Kinshsa au cours d’une conférence de presse animée au siège de l’ONG la Voix des Sans Voix pour accuser Joseph Kabila d’être le commanditaire de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila. Par la même occasion, il accusait Sifa Mahanya, la mère officielle de Joseph Kabila, de couvrir l’imposture en affirmant que le nouveau chef de l’Etat désigné était sorti de ses entrailles.
On se souviendra ensuite de ce que craignant pour sa sécurité, Etienne Taratibu sortira de sa clandestinité à Kinshasa et élèvera encore sa voix à Sun City en Afrique du Sud en marge du Dialogue Intercongolais en réitérant les mêmes accusations contre le successeur désigné à Laurent-Désiré Kabila à qui il reprochait par ailleurs de s’être approprié tout le patrimoine de Laurent-Désiré Kabila avec la complicité de Sifa Mahanya.
Ce n’est pas tout. Etienne Kabila est considéré comme un ennemi déclaré par le régime policier de Kinshasa pour avoir appelé les Congolais à voter pour Jean-Pierre Bemba Gombo au second tour de la présidentielle congolaise de l’année dernière.
Pour autant, faut-il supprimer le fils aîné de Laurent-Désiré Kabila ?
CongoOne , Mise en ligne le 06-05-07
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