Dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 mars 2007, précisément à 3 heures du matin, les milices sanguinaires de Joseph Kanambe (Joseph Kabila) ont foudroyé sans aucune retenue le périmètre de sécurité de la résidence privée de l'opposant politique le plus craint du pouvoir congolais, j'ai cité Jean-Pierre Bembe Gombo. Ces attaques que toute la communauté internationale déplore n'ont été étayées par aucune explication rationnelle émanant du gouvernement en place.
En réalité, Joseph Kanambe envisage à tout prix se débarrasser physiquement de celui qui à ce jour serait son pire son cauchemard, eu égard son charisme politique et aux atouts qu'il possède, à tous points de vue. Pour un homme qu'on disait bénéficier de l'appui de l'Union Européenne, cette barbarie gratuite que nous offrent les chiens enragés de la GSSP est une manifestation de l'impuissance du Chef de l'Etat congolais à s'imposer au sommet de l'Etat, en dépit des forces étrangères qui l'entourent, à savoir celles de l'Angola, du Zimbabwe, du Rwanda, du Burundi, de la Tanzanie, de l'Erythrée...et des garanties financières que lui ont fait miroiter le tristement célèbre wallon Louis Michel, Commissaire Européen chargé de l'humanitaire.
Selon des sources crédibles, l'Angola figure à l'origine des massacres qui ont opposés récemment les gardes loyalistes aux fidèles de Jean-Pierre Bemba. Il y a moins d'un mois, les militaires angolais s'étaient déjà distingués par leurs animosités en s'appropriant onze localités de la province du Bandundu dans le seul objectif de spolier les richesses qu'elles regorgent, avec une violence inouie, sous le regard indifférend des politiques francophones de Belgique (Louis Michel, Armand de Decker, André Flahaut...) qui pourtant soutiennent sans concession le dictateur Joseph Kanambe.
Nous sommes outrés de constater qu'aujourd'hui ces mêmes personnes tentent de justifier amèrement par un déluge de verbiage les agissements incontrôlés de Joseph Kanambe qui a su démontrer qu'il n'est ni plus ni moins un criminel sans foi ni loi. Lors de son intervention pendant le journal télévisé de la Une (RTBF1), Armand de Decker, le Ministre belge de la coopération ne s'est pas gêné de couronner de succès l'offensive des forces de la milice présidentielle (GSSP) argumentant que Jean-Pierre Bemba n'a aucunement le droit de se doter de gardes rapprochés, citant les accords de principe signés entre les deux parties en période électorale. Pire, Monsieur de Decker est allé jusqu'à prétendre que ce dernier a détourné les éléments des forces armées congolaises à son propre compte. Avancer de tels propos relève tout simplement de l'ignorance.
Dans le contexte politique qui est le nôtre, il est tout à fait normal que les opposants politiques réclament le renforcement de leur sécurité personnelle. Joseph Kanambe est synonyme de crimes en tout genre (souvenez-vous des massacres de Tingi Tingi dont le bilan s'élève à plus de 350.000 morts et lesquels ont été commandités par l'homme qui se trouve à la tête de l'Etat congolais). Le juge Bruguière lui a refilé un mandat d'arrêt à ce propos. Il est aussi l'auteur d'une série d'arrestations des détenus politiques et d'opinions au nombre desquels Marie-Thérèse Nlandu et ses collaborateurs, Edy Kapend, le Pasteur Kutino. Comment ne pas craindre le pire.
Aujourd'hui, même l'Union Européenne se méfie de leur pantin et s'en écarte de plus en plus. Elle a fini par comprendre que Joseph Kanambe est une personne émotionnellement instable. L'interview qu'il a donnée le 25 mars 2007 en réponse aux massacres de ses milices témoigne de son insouciance à promouvoir un environnement politique stable. Il refuse toute négociation avec l'opposition et son arrogance nous rappelle la fin des plus grands dictateurs d'antan : Bokassa, Samuel Do, Idi Amin...
Contrairement au clamn MR (Mouvement Réformateur), les libéraux de la Belgique, qui appuie la logique de guerre amorcée par Joseph Kanambe, la majorité des pays de l'Union Européenne exige au Chef de l'Etat congolais la reconnaissance et le respect de l'opposition politique, la recherche des solutions négociées en toute circonstance, la retention de toute forme de violence. Les Congolais se sentent apaisés par les déclarations de l'Angleterre, la commission européenne, voire les politiques flamands plus matures et visionnaires.
Louis Michel atteste qu'il ne devrait plus exister de milices en République Démocratique du Congo. Et pourtant, ce qu'il semble oublier c'est que les premières milices à démanteler sont celles qui appartiennent à la sphère présidentielle, notamment la GSSP, la version kabiliste de la GESTAPO qui pendant les récents évènement à assassiner près de 1000 Congolais dans les rues de Kinshasa. La Belgique n'a fait aucune déclaration condamnant ces massacres, exceptée les partis politiques flamands. Quelle honte pour des gens qui se disent défenseurs des droits humains et libertés fondamentales !
Par ailleurs, les Congolais sont stupéfaits de l'engouement avec lequel Louis Michel s'ingère dans la vie politique du Congo. Ses interventions sont de nature à destabiliser le grand Congo. Aussi, si il est bel et bien commissaire européen, en revanche, pour autant qu'on s'en souvienne, il n'a été mandaté par personne pour s'ériger en médiateur dans le paysage politique congolais.
Louis Michel et ses pairs doivent savoir que 1000 personnes sont décédés lors des violents combats qui ont eu lieu entre les troupes de Kanambe et celles de Bemba, du 22 au 25. Laisser impuni ce crimininel, ce seigneur de guerre, est un signe manifeste de racisme.
Freddy Tshiamala
http://congobelgique.blogspot.com
mercredi 28 mars 2007
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