DECLARATION DE L'UNION POUR LA NATION
Par CongoOne
A la suite des tragiques événements des 22 au 23 mars 2007 qui se sont déroulés dans la ville de Kinshasa, la Coordination de l'Union pour la Nation, (en sigle UN), s'est réunie en séance extraordinaire élargie ce jeudi 29 mars 2007 pour faire une analyse globale de la situation politique générale du pays afin de mieux situer les derniers événements dans leur contexte réel et fixer le plus correctement possible l'opinion tant nationale qu:internationale. A l'issue de cette analyse, la Coordination UN déclare ce qui suit :
·L'Union pour la Nation condamne avec force les affrontements meurtriers inutiles qui ont opposé d'une part la Garde républicaine, la police et les Forces armées de la RDC et d'autre part les éléments des FARDC commis à la garde de l'honorable sénateur J.P. Bemba, ancien vice-président de la RDC, et président de l'Union pour la Nation. Ces événements, selon des sources sûres, ont causé la perte de près de 500 vies humaines, fait de nombreux blessés et provoqué des actes de vandalisme et de pillage que l’Union condamne énergiquement. Faut-il rappeler ici que le pillage et la destruction méchante des infrastructures ne sont de nature à encourager ni les partenaires, ni les investisseurs, à ce moment crucial de la reconstruction nationale.
·L'Union pour la Nation présente ses condoléances les plus attristées à toutes les familles endeuillées ainsi qu'à celles dont les membres continuent à souffrir des blessures subies lors de ces tristes événements.
·L'Article 8 de la Constitution déclare que «l'opposition politique est reconnue en République démocratique du Congo, les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés. Ils ne peuvent subir de limites que celles imposées à tous les partis et activités politiques par la présente Constitution et la loi.» Une loi organique détermine le statut de l'opposition politique.
1. De la Violation de la Constitution
1.1. L'Union pour la Nation relève le fait qu'en dépit de l'article 100 qui stipule: «Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires paramilitaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée.» ; il n'existe aucun texte de loi qui organise une telle infraction, à ce jour. De surcroît, dans le cas d'espèce, la garde de l'honorable sénateur J.P. Bemba n'est nullement une milice, mais bien une garde rapprochée constituée d'éléments de l'Armée nationale commis à sa protection et dont la solde est payée par le Trésor public en vertu du Mémorandum militaire signé le 29 Juin 2003, à l'issue du Dialogue inter -congolais. l,
1.2. Nonobstant le Décret du président de la République fixant les avantages accordés aux anciens vice-présidents, un accord particulier a été signé sous l'égide de la Monuc par les représentants des candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle déterminant les privilèges du perdant en l'occurrence une garde appropriée dont l'effectif devait faire l'objet d'une négociation.
1.3 La notion de « garde appropriée » ne pouvait s’apprécier qu'en fonction de l'ampleur du danger et du risque possible que pourrait courir la personnalité concernée, A titre d'exemple, si une garde de 12 policiers peut sembler suffire pour la sécurité d'un ancien vice-président, ce chiffre ne peut être considéré suffisant pour un challenger au deuxième tour de l'élection présidentielle qui, de surcroît, a été par trois reprises victime d'attaque à l'arme lourde.
2. Du principe de l'égalité de traitement devant la loi
2.1. L'Union pour la Nation dénonce la violation du principe de l'égalité de traitement des citoyens devant la loi. En effet, la violence utilisée à l’endroit de l'honorable sénateur Jean-Pierre Bemba ne rencontre pas le régime de traitement de faveur réservé à l'ancien Vice-président Azarias Ruberwa qui n'était pourtant pas challenger au deuxième tour de l'élection présidentielle, ce dernier continuant à bénéficier de sa garde rapprochée sans aucune inquiétude,
2.2. L'Union pour la Nation dénonce, d'autre part, le fait qu'au mépris de toute légalité, le Général Nkunda Batware, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, bénéficie d'un régime de faveur et de négociation quant au brassage de sa milice, régime refusé au président de l'Union pour la Nation,
2.3. Toujours pour illustrer cette différence de traitement, il convient de relever ici que Me Marie-Thérèse Nlandu, qui n'a commis aucun crime, continue à croupir en prison pendant que le Général Nkunda Batware dit «rayé de l'Armée nationale» est convié à des négociations « royales » où ses conditions quant au brassage sont prises en considération avec beaucoup d'attention, Pourquoi deux poids et deux mesures si ce n'est pour museler l’Opposition ?
3. De l'Abus de pouvoir
3.1. L'Union pour la Nation apprécie la prise de position, sans équivoque, des ambassadeurs de l'Union européenne sur les événements du 22 et 23 mars 2007, particulièrement le fait que ces derniers aient enfin tiré la sonnette d'alarme sur les dérives dictatoriales mises à nue dans le chef du pouvoir en place. Nous ne pouvions, en effet, imaginer que les contribuables européens aient pu débourser plus de 500 millions d'euros pour soutenir un processus qui aboutirait à l’instauration d'une dictature dans un pays qui aspire à la paix et à la réconciliation nationale pour l'amorce de sa reconstruction.
3.2. L'Union pour la Nation affirme que l'attaque violente et disproportionnée à l'arme lourde de la résidence de l'honorable sénateur J.P. Bemba, leader de l'Opposition, en réponse à l'ouverture des négociations, constitue un abus de pouvoir, toutes les voies de dialogue n'ayant pas été épuisées.
4. De l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire, l'Union pour la Nation dénonce le fait qu'avant même que la justice n’ait été saisie, le gouvernement, en décrétant par son porte-parole, qu'un mandat d'arrêt soit émis contre l'honorable sénateur J.P. Bemba, leader de l'Opposition, ait outrepassé ses droits et se soit engagé dans la politisation de l'appareil judiciaire, pour une infraction dont les éléments constitutifs ne sont pas réunis faute de loi organique en précisant les modalités d'application. Il ne peut exister ni crime, ni peine sans loi.
5. De l'Instauration de la pensée unique et du muselage de l'Opposition
5.1. L'Union pour la Nation réaffirme avec force sa détermination à œuvrer dans le cadre d'une opposition républicaine, Elle exige le respect des droits lui reconnus par l'article 8 de la Constitution de la RDC et demande avec insistance que la Loi organique sur le Statut de l'Opposition soit adoptée dans les meilleurs délais,
5.2. L'Union pour la Nation s'inquiète de l'accaparement de tous les pouvoirs par une famille politique, de la tendance à museler l'Opposition et les médias et à inféoder le pouvoir judiciaire dans le but, à peine voilé, d'imposer la pensée unique ; ce qui pourrait facilement constituer l'infraction imprescriptible de haute trahison prévue par l'Article 7 de la Constitution. 5.3. L'Union pour la Nation condamne avec force la chasse à l'homme qui se poursuit, sans désemparer, dans différents quartiers de la ville où de paisibles citoyens sont pourchassés et arrêtés pour la simple raison qu'ils sont supposés être favorables à l'Opposition, Elle dénonce, avec la plus grande énergie, l'intimidation et la volonté affichée de museler l'Opposition dont les droits sont clairement reconnus par la Constitution de la RDC.1
6. De la nécessite du dialogue
6.1 L'Union pour la Nation réaffirme avec force qu'à Sun City, les représentants du peuple congolais avaient, une fois pour toutes, rejeté la culture du recours à la violence comme mode de règlement des conflits et retenu à jamais la culture du dialogue franc, sincère et constructif. Il est temps que la vie humaine retrouve sa valeur dans notre pays et que l'usage du dialogue cesse d'être sélectif.
6.2. L'Union pour la Nation condamne énergiquement les menaces qui pèsent sur la personne de l'honorable sénateur J.P. Bemba Gombo. Elle demande que cesse l'intimidation dont sont l’objet les leaders de l'Opposition ainsi que l’arrêt de toute procédure judiciaire contre le sénateur J.P. Bemba, président de l’Union pour la Nation,
6.3. L'Union pour la Nation regrette vivement qu'au cours de sa dernière conférence de presse, le chef de l'Etat, garant de la Nation, ne se soit pas mis au-dessus de la mêlée pour privilégier le dialogue et conforter la recherche d'une solution pacifique prenant ainsi le risque de mettre en péril le capital confiance vis-à-vis de nos partenaires étrangers et des investisseurs pour lesquels l'instauration d'une véritable démocratie est un gage de sécurité pour leurs interventions et leurs capitaux
6.4. Enfin, pour sa part, l'Union pour la Nation demeure disposée à dialoguer pour contribuer à la décrispation du climat politique actuel et ramener ce différend à ses justes proportions.
Fait à Kinshasa, le 29 mars 2007
Pour la coordination de l’Union pour la Nation
Honorable Sénateur Eve Masudi Bazaïba
Porte-parole de l’UN
Par CongoOne
A la suite des tragiques événements des 22 au 23 mars 2007 qui se sont déroulés dans la ville de Kinshasa, la Coordination de l'Union pour la Nation, (en sigle UN), s'est réunie en séance extraordinaire élargie ce jeudi 29 mars 2007 pour faire une analyse globale de la situation politique générale du pays afin de mieux situer les derniers événements dans leur contexte réel et fixer le plus correctement possible l'opinion tant nationale qu:internationale. A l'issue de cette analyse, la Coordination UN déclare ce qui suit :
·L'Union pour la Nation condamne avec force les affrontements meurtriers inutiles qui ont opposé d'une part la Garde républicaine, la police et les Forces armées de la RDC et d'autre part les éléments des FARDC commis à la garde de l'honorable sénateur J.P. Bemba, ancien vice-président de la RDC, et président de l'Union pour la Nation. Ces événements, selon des sources sûres, ont causé la perte de près de 500 vies humaines, fait de nombreux blessés et provoqué des actes de vandalisme et de pillage que l’Union condamne énergiquement. Faut-il rappeler ici que le pillage et la destruction méchante des infrastructures ne sont de nature à encourager ni les partenaires, ni les investisseurs, à ce moment crucial de la reconstruction nationale.
·L'Union pour la Nation présente ses condoléances les plus attristées à toutes les familles endeuillées ainsi qu'à celles dont les membres continuent à souffrir des blessures subies lors de ces tristes événements.
·L'Article 8 de la Constitution déclare que «l'opposition politique est reconnue en République démocratique du Congo, les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés. Ils ne peuvent subir de limites que celles imposées à tous les partis et activités politiques par la présente Constitution et la loi.» Une loi organique détermine le statut de l'opposition politique.
1. De la Violation de la Constitution
1.1. L'Union pour la Nation relève le fait qu'en dépit de l'article 100 qui stipule: «Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires paramilitaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée.» ; il n'existe aucun texte de loi qui organise une telle infraction, à ce jour. De surcroît, dans le cas d'espèce, la garde de l'honorable sénateur J.P. Bemba n'est nullement une milice, mais bien une garde rapprochée constituée d'éléments de l'Armée nationale commis à sa protection et dont la solde est payée par le Trésor public en vertu du Mémorandum militaire signé le 29 Juin 2003, à l'issue du Dialogue inter -congolais. l,
1.2. Nonobstant le Décret du président de la République fixant les avantages accordés aux anciens vice-présidents, un accord particulier a été signé sous l'égide de la Monuc par les représentants des candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle déterminant les privilèges du perdant en l'occurrence une garde appropriée dont l'effectif devait faire l'objet d'une négociation.
1.3 La notion de « garde appropriée » ne pouvait s’apprécier qu'en fonction de l'ampleur du danger et du risque possible que pourrait courir la personnalité concernée, A titre d'exemple, si une garde de 12 policiers peut sembler suffire pour la sécurité d'un ancien vice-président, ce chiffre ne peut être considéré suffisant pour un challenger au deuxième tour de l'élection présidentielle qui, de surcroît, a été par trois reprises victime d'attaque à l'arme lourde.
2. Du principe de l'égalité de traitement devant la loi
2.1. L'Union pour la Nation dénonce la violation du principe de l'égalité de traitement des citoyens devant la loi. En effet, la violence utilisée à l’endroit de l'honorable sénateur Jean-Pierre Bemba ne rencontre pas le régime de traitement de faveur réservé à l'ancien Vice-président Azarias Ruberwa qui n'était pourtant pas challenger au deuxième tour de l'élection présidentielle, ce dernier continuant à bénéficier de sa garde rapprochée sans aucune inquiétude,
2.2. L'Union pour la Nation dénonce, d'autre part, le fait qu'au mépris de toute légalité, le Général Nkunda Batware, sous le coup d'un mandat d'arrêt international, bénéficie d'un régime de faveur et de négociation quant au brassage de sa milice, régime refusé au président de l'Union pour la Nation,
2.3. Toujours pour illustrer cette différence de traitement, il convient de relever ici que Me Marie-Thérèse Nlandu, qui n'a commis aucun crime, continue à croupir en prison pendant que le Général Nkunda Batware dit «rayé de l'Armée nationale» est convié à des négociations « royales » où ses conditions quant au brassage sont prises en considération avec beaucoup d'attention, Pourquoi deux poids et deux mesures si ce n'est pour museler l’Opposition ?
3. De l'Abus de pouvoir
3.1. L'Union pour la Nation apprécie la prise de position, sans équivoque, des ambassadeurs de l'Union européenne sur les événements du 22 et 23 mars 2007, particulièrement le fait que ces derniers aient enfin tiré la sonnette d'alarme sur les dérives dictatoriales mises à nue dans le chef du pouvoir en place. Nous ne pouvions, en effet, imaginer que les contribuables européens aient pu débourser plus de 500 millions d'euros pour soutenir un processus qui aboutirait à l’instauration d'une dictature dans un pays qui aspire à la paix et à la réconciliation nationale pour l'amorce de sa reconstruction.
3.2. L'Union pour la Nation affirme que l'attaque violente et disproportionnée à l'arme lourde de la résidence de l'honorable sénateur J.P. Bemba, leader de l'Opposition, en réponse à l'ouverture des négociations, constitue un abus de pouvoir, toutes les voies de dialogue n'ayant pas été épuisées.
4. De l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire, l'Union pour la Nation dénonce le fait qu'avant même que la justice n’ait été saisie, le gouvernement, en décrétant par son porte-parole, qu'un mandat d'arrêt soit émis contre l'honorable sénateur J.P. Bemba, leader de l'Opposition, ait outrepassé ses droits et se soit engagé dans la politisation de l'appareil judiciaire, pour une infraction dont les éléments constitutifs ne sont pas réunis faute de loi organique en précisant les modalités d'application. Il ne peut exister ni crime, ni peine sans loi.
5. De l'Instauration de la pensée unique et du muselage de l'Opposition
5.1. L'Union pour la Nation réaffirme avec force sa détermination à œuvrer dans le cadre d'une opposition républicaine, Elle exige le respect des droits lui reconnus par l'article 8 de la Constitution de la RDC et demande avec insistance que la Loi organique sur le Statut de l'Opposition soit adoptée dans les meilleurs délais,
5.2. L'Union pour la Nation s'inquiète de l'accaparement de tous les pouvoirs par une famille politique, de la tendance à museler l'Opposition et les médias et à inféoder le pouvoir judiciaire dans le but, à peine voilé, d'imposer la pensée unique ; ce qui pourrait facilement constituer l'infraction imprescriptible de haute trahison prévue par l'Article 7 de la Constitution. 5.3. L'Union pour la Nation condamne avec force la chasse à l'homme qui se poursuit, sans désemparer, dans différents quartiers de la ville où de paisibles citoyens sont pourchassés et arrêtés pour la simple raison qu'ils sont supposés être favorables à l'Opposition, Elle dénonce, avec la plus grande énergie, l'intimidation et la volonté affichée de museler l'Opposition dont les droits sont clairement reconnus par la Constitution de la RDC.1
6. De la nécessite du dialogue
6.1 L'Union pour la Nation réaffirme avec force qu'à Sun City, les représentants du peuple congolais avaient, une fois pour toutes, rejeté la culture du recours à la violence comme mode de règlement des conflits et retenu à jamais la culture du dialogue franc, sincère et constructif. Il est temps que la vie humaine retrouve sa valeur dans notre pays et que l'usage du dialogue cesse d'être sélectif.
6.2. L'Union pour la Nation condamne énergiquement les menaces qui pèsent sur la personne de l'honorable sénateur J.P. Bemba Gombo. Elle demande que cesse l'intimidation dont sont l’objet les leaders de l'Opposition ainsi que l’arrêt de toute procédure judiciaire contre le sénateur J.P. Bemba, président de l’Union pour la Nation,
6.3. L'Union pour la Nation regrette vivement qu'au cours de sa dernière conférence de presse, le chef de l'Etat, garant de la Nation, ne se soit pas mis au-dessus de la mêlée pour privilégier le dialogue et conforter la recherche d'une solution pacifique prenant ainsi le risque de mettre en péril le capital confiance vis-à-vis de nos partenaires étrangers et des investisseurs pour lesquels l'instauration d'une véritable démocratie est un gage de sécurité pour leurs interventions et leurs capitaux
6.4. Enfin, pour sa part, l'Union pour la Nation demeure disposée à dialoguer pour contribuer à la décrispation du climat politique actuel et ramener ce différend à ses justes proportions.
Fait à Kinshasa, le 29 mars 2007
Pour la coordination de l’Union pour la Nation
Honorable Sénateur Eve Masudi Bazaïba
Porte-parole de l’UN
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