Louis Michel souhaite Zacharias Ruberwa comme Premier Ministre du prochain gouvernement congolais
Depuis son accession au pouvoir en novembre 2006 à la suite de la comédie électorale made in Belgium, Joseph Kabila n'a rien entamé de concret pour relancer l'économie du Congo, restaurer la sécurité, vulgariser et crédibiliser son action politique (faudrait-il encore qu'il en ait !), rétablir les institutions démocratiques et indépendantes afin qu'elles fonctionnent de manière efficiente, renforcer la politique de santé, réformer le système social et éducatif. Bref, six mois après son coup d'état électoral, Joseph Kabila n'a toujours pas réussi à prouver aux Congolais qu'il est à la hauteur de ses compétences en vue de faire décoller l'appareil de l'Etat.
Disons qu'il a su le prouver à sa façon, entre autre en massacrant au canon plus de trois milliers de congolais en un semestre à peine. Souvenez-vous des trois attaques consécutives perpétrées par des milices tanzaniennes et angolaises à l'encontre de Jean-Pierre Bemba (chef de file de l'opposition) et ses partisans en période électorale et post-électorale, des représailles sanglants de sa police secrète (GSSP) contre les ressortissants du Bas-Congo qui réclamaient à juste cause la reconduction dans ses fonctions du gouverneur qu'ils avaient élus au suffrage populaire dans leur propre fief (près de 400 morts à Banza Ngungu), les nombreuses arrestations arbitraires des opposants de tous bords fustigeant le régime hitlérien dont il est le Seigneur, les assassinats politiques, les meurtres programmés de plus de 1000 congolais (dont 300 écoliers) lors des affrontements du mois de mars 2007 qui opposaient sa garde prétorienne aux troupes de Jean-Pierre Bemba, etc.
Ceci n'est qu'un maigre tableau de l'horreur dont est complice la Belgique Wallonne et que tente d'imposer le régime de Joseph Kabila, envers et contre tous les Congolais. Comment les gouvernements wallons et bruxellois peuvent-ils encore se permettre de soutenir les autorités congolaises qui n'arrêtent pas de se souiller les mains de sang, de multiplier des erreurs politiques monumentales, de violer les libertés et les droits fondamentaux du peuple, de nier la place de choix et le rôle constructif de l'opposition, de commettre des abus de biens sociaux graves, de signer sans réserve des contrats mirifiques bradant de fait la souveraineté d'un tout un État ?
Ce qui est le plus répugnant, c'est que les autorités belges francophones n'ont même pas daigné condamner les homicides volontaires du pouvoir congolais, préférant se taire au mieux de leurs intérêts financiers, au détriment de 60 millions de Congolais dont la vie est hypothéquée contre des carrières de mines par les magnats de la finance internationale. Les explications maladroites du Commissaire européen de l'humanitaire, Louis Michel, au sujet des dérives répétées de son protégé Joseph Kabila et de son incapacité à entreprendre les travaux de reconstruction pour lesquels ont été libérés la bagatelle de plus de 2 milliards jusqu'à ce jour, n'ont jamais pu convaincre. Ne pouvant plus justifier les insurmontables écueils auxquels est confronté Antoine Gizenga, Chef du gouvernement congolais, Louis Michel envisage à très court terme, selon les dernières informations qui nous parviennent de la sphère kabiliste, de promouvoir au poste de Premier Ministre, Zacharias Ruberwa, le chouchou de Colette Braeckman.
A chaque conférence qu'elle organisait sur la démocratie congolaise, Colette Braeckman ne manquait pas de rappeler la nécessité irrémédiable d'inclure les Tutsis dans le gouvernement qui serait mis en place, citant nommément Zacharias Ruberwa, en argumentant avec effroi que les minorités ne doivent absolument pas être mises en quarantaine dans le processus démocratique. Ce que Madame la Journaliste « Je sais tout du Congo » n'ose pas reconnaître courageusement, c'est que la République Démocratique du Congo (RDC) est le seul pays au monde où il n'existe aucune minorité. Elle est constitué de 460 ethnies et tribus, toutes Bantoues, vivant en parfaite cohésion ; Les Tutsis ont immigré au Congo en différentes périodes de notre histoire : sous la couronne coloniale et au début des années 1960 fuyant les guerres fratricides, et récemment des suites du génocide de 1994. « Tutsis congolais »s ou « Banya Mulenge » sont un néologisme propre à la Belgique, la France, les Etats-Unis ainsi qu'aux Nations Unies pour obliger les Congolais à les accepter en leur sein, non pas comme des étrangers en quête de tranquillité, mais plutôt comme faisant partie d'une composante communautaire à part entière, se servant de cette reconnaissance pour leur conférer de facto le droit de jouissance de notre sol.
Quel cynisme ? Quand on examine de près le conflit territorial et linguistique entre les communautés wallonne et flamande (pour ne citer que le contentieux Bruxelles-Hal Vilvoorde), nous pouvons sans hésiter en déduire que les politiques wallons sont réellement animés de mauvaise foi. Car, au lieu de chercher à nous déposséder de nos terres, de nous empêtrer dans des querelles intestines, au pire de nous enliser dans les méandres de la guerre, ils devraient s'accommoder de régler leurs propres problèmes. D'ailleurs, c'est à peu près dans ce sens que les autorités Marocaines ont réagi à la visite avortée de la Princesse Mathilde de Belgique qui devrait se rendre au Maroc dans le cadre de ses activités de lutte contre le sida. Le gouvernement marocain a déclaré au travers d'un communiqué de presse que ce voyage était inopportun, qu'elle devrait chercher à rentabiliser autrement ses activités, en l'occurrence s'investir davantage dans le développement des anciennes colonies belges.
Dommage parce que les Congolais sont désormais sceptiques quant à toute implication des Belges francophones dans leurs affaires intérieures. A chaque fois que Louis Michel, Armand de Decker ou Colette Braeckman pointent leur nez dans nos problèmes, le désastre n'est jamais bien loin.
La Belgique wallonne fait de faux calculs en occultant les vraies raisons qui sont à la base des hostilités que rencontre Joseph Kabila. Ses origines tutsies seront toujours un obstacle majeures et il n'arrivera jamais à s'en défaire. Si Louis Michel commet la stupide imprudence, comme à son habitude, d'imposer Zacharias Ruberwa comme étant le Premier Ministre du deuxième gouvernement post-électoral, assouvissant sa soif et son odieuse prétention à faire de la RDC un Etat tutsiphone, qu'il sache que ce sera l'occasion rêvée pour le peuple congolais de se défaire une fois pour toute du malaise colonial que nous continuons à endurer depuis l'indépendance, et par ricocher, d'écourter la distraction des politiques wallons qui n'a que trop duré. Considérant une telle bravade comme étant un acte formel de déclaration de guerre qui, malheureusement, sera d'envergure à légitimer le come back de l'opposition armée que les Congolais ne manqueraient pas de soutenir fermement d'un bout à l'autre de leur territoire pour mettre en déroute leurs ennemis.
OYO OKOYA, EYA !!!
Freddy Tshamala
Analyste politique
http://congobelgique.blogspot.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire