lundi 16 avril 2007


Louis Michel ne saura plus jamais détourner l'attention de la Communauté internationale en faveur de sa bande d'amis constituée essentiellement des prédateurs de la mafia politico internationale. Toutes ces initiatives colonialistes rencontreront la furie des congolais qui clament leur liberté, leur démocratie réelle et leur indépendance économique.
La photo ci-contre est à la mesure de la dégradation de sa politique néo-colonialiste et pro-léopoldiste.




La Communauté Congolaise de Belgique
Mémorandum

A l’attention du Ministre Président du
gouvernement Flamand
Monsieur Yves LETERME


Objet : dénonciation de l’échec du processus électoral
et de la politique de l’Union européenne
et celle de la Belgique en RD Congo.


Monsieur le Ministre Président,


La République dite «démocratique» du Congo, n’a de démocratique que le nom.
En effet, après quatre ans de processus de transition, les récents massacres des populations civiles, dans le Bas -Congo ainsi qu’à Kinshasa, en sont la parfaite illustration.
Les signataires de l’accord global et inclusif s’étaient fixés cinq missions :
- la réunification, la pacification, la reconstruction du pays, la restauration de l’intégrité territoriale et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ;
- la réconciliation nationale ;
- la formation d’une armée nationale, restructurée et intégrée ;
- l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques à tous les niveaux en permettant la mise en place d’un régime constitutionnel démocratique ;
- la mise en place des structures devant aboutir à un nouvel ordre politique.


Triste est de constater que l’extrême violence, les assassinats politiques, les intimidations, les arrestations arbitraires, l’intolérance politique, la corruption généralisée, le plasticage des médias indépendants, pendant toute la période de transition, accentués pendant la période électorale ainsi qu’en cette période post-électorale, résument bien l’échec de la feuille de route conclue à Sun City par les belligérants ainsi que certains partis politiques de l’opposition non armée.


En effet, la réunification et la pacification du Congo sont des vœux pieux, étant donné que de larges portions du territoire congolais sont loin d’être sous le contrôle du gouvernement de Kinshasa. Dans la province de Bandundu, Kahemba ainsi que 14 autres localités sont occupées par les troupes angolaises, avec la bénédiction de Joseph Kabila et de son Ministre de l’intérieur le général d’opérette Denis Kalume. Le Nord et le Sud -Kivu sont occupés par les rebelles rwandais...


Les Congolais ne sont pas réconciliés, les habitants de Kinshasa originaires de la province de l’Equateur, du Kasaï, du Bas -Congo… sont actuellement pourchassés par la milice GSSP de Joseph Kabila. Les élections n’ont pas été libres, transparentes et démocratiques. Près de 150 observateurs européens de l’ONG Eurac, aidés par 350 congolais, ont été chargés de surveiller 50.000 bureaux de vote pour le compte de la commission européenne, soit «un observateur pour 100 bureaux de vote!». De qui se moque-t-on ? Il est évident que ces gens n’ont rien vu, ainsi, leur rapport n’est qu’un tissu de mensonge d’une nullité absolue.



En outre, l’armée républicaine n’est pas formée, le brassage de cette dernière a échoué ; les troupes rebelles du criminel Laurent Nkundabatware, pourtant sous mandat d’arrêt international, ont été «mixées» et cantonnées dans le Kivu. Les rebelles rwandais du FDLR, connus pour leurs crimes et viols sur des nouveaux-nés et des vieillards dans le Kivu, sont progressivement intégrés dans l’armée régulière congolaise. Les partis politiques de l’opposition et la presse indépendante sont muselés, la constitution est sous moratoire depuis trois mois. Le gouvernement d’Antoine Gizenga semble ne rien contrôler. Bref, le Congo est sur pilotage automatique, la dictature est en marche.


Nonobstant les critiques constructives émises sur le processus de transition par la diaspora congolaise, ainsi que certains partis politiques congolais d’opposition, la communauté internationale et l’Union européenne n’ont rien voulu entendre. Arguant qu’il fallait organiser les élections à tout prix. Hélas ! 500 millions d’Euros, argent d’honnêtes contribuables européens ont servi à mettre en place un régime qui n’a pas hésité à tirer à l’arme lourde sur 14 Ambassadeurs occidentaux, le 21 août 2006, dans une indifférence totale de la communauté internationale. Ce silence complice de l’Union européenne et de l’ONU a été interprété par Joseph Kabila comme étant un encouragement dans son entreprise criminelle.


Ainsi, la guerre urbaine vécue par les 10 millions d’habitants de la Ville province de Kinshasa, du 21 au 24 mars 2007, n’est qu’une suite logique de la folie meurtrière de Joseph Kabila. Monsieur Louis Michel, commissaire européen et libéral francophone belge du MR, est l’un des artisans de cet échec patent et retentissant de l’Union européenne, il doit être sanctionné.

Monsieur le Président,


Considérant l’échec du processus démocratique en RD Congo : accord global et inclusif, gouvernement de transition, élections générales, qui ont accouchées d’un monstre ;
Constatant le mépris total pour la vie humaine manifesté par les autorités de fait dans notre pays ;

Vu que, par la voix autorisée de ses Ambassadeurs occidentaux en RDCongo, l’Union européenne vient d’ouvrir finalement les yeux pour voir ce que tous les Congolais ont toujours dénoncé des années durant : le caractère despotique, divisionniste, corrompu et antidémocratique, du régime de Kabila I, II et III ;


De ce qui précède,


Nous Congolais de Belgique, manifestons notre rejet du retour de la dictature et de la pensée unique dans notre pays ;


Nous dénonçons la politique paternaliste, envahissante, mercantile, prédatrice, néo-colonialiste et esclavagiste des politiques wallons, dont : Louis Michel, Didier Reynders, Armand de Decker, André Flahaut, Georges Forrest, Elio Di Rupo, Laurette Onkelinx, Pierre Galant, Isabelle Durant…ainsi que les libéraux flamands du VLD, dont Pierre Chevalier et Guy Verhofstadt, au détriment des Congolais. Les Congolais de la diaspora n’hésiteront pas à engager des actions en justice contre tous les complices des crimes perpétrés en RD Congo.


Nous vous exigeons au gouvernement flamand d’initier et de soutenir une vraie politique de coopération bilatérale équilibrée entre la Belgique et la RD Congo ;
Nous demandons, avec force, au parlement flamand de diligenter deux motions d’urgence sur la RDC, à savoir :


- une motion de conditionnalité de l’aide belge à la RDC sur base du respect des principes démocratiques basés, notamment, sur le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
- une motion pour l’arrêt immédiat des expulsions de réfugiés politiques congolais de la Belgique.


Cette politique initiée par le libéral flamand du VLD Patrick Dewael est irresponsable, étant donné que la dangerosité du régime sanguinaire de Joseph Kabila n’est plus à démontrer.
Nous saluons le courage politique de certains parlementaires flamands qui ont dénoncé publiquement la dérive dictatoriale du pouvoir de Kinshasa.


Nous attendons des Présidents des partis politiques flamands, un engagement ferme à soutenir un gouvernement congolais réellement démocratique en RD Congo, dont les priorités seront la sécurité, le bien-être social de la population, ainsi que une vraie démocratie.


Les citoyens belges d’origine congolaise et les congolais vivant en Belgique, ne resteront pas insensibles à l’attitude de la Flandre sur la situation prévalant en RD Congo. C’est dans le malheur que l’on reconnaît ses vrais amis.


Vive les relations belgo -congolaises !
Fait à Bruxelles, le 13 avril 2007.
Pour la communauté congolaise de Belgique,
Madame Brigitte BOSOLO
Monsieur Michel MOTO
Monsieur Mariyus NOKO

Siège social :
Rue Sergent Debruyne N° 61 à 1070 Bruxelles
E-mail :
congolaisdebelgique@yahoo.fr

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