mercredi 21 mars 2007

Le Gouvernement « Y a pas match » de Gizenga est en panne de leadership international


Comme je vous le disais dans mon précédent article concernant l’impotence du gouvernement congolais dirigé par le Premier Ministre Antoine Gizenga, entre autre en matière de gestion des affaires politiques et courantes, cela fait déjà quatre mois que le pouvoir de Joseph Kanambe (Joseph Kabila) se manifeste par sa médiocrité viscérale. Malgré le fait qu’il ait été installé de force sous les fonts baptismaux de Louis Michel et des politiques wallons au travers des élections truquées organisées en 2006, rien de concret n’a été réalisé. L’horloge n’a pas cessé de tourner et quand aura sonné la fin du match dans les très prochaines semaines, vous vous apercevrez qu’en fait les joueurs de l’équipe Gizenga n’étaient que de simples spectateurs à la solde de Louis Michel, Armand de Decker, Karl de Gucht ou encore la très détestable Colette Braeckman. En définitive, il n’y a jamais eu de match.

Soutenu par la Belgique wallonne et franc-maçonne, le cercle kabiliste est orphelin de projet de société concluant répondant aux attentes impératives de la population congolaise et a de la peine à faire fonctionner l’appareil d’Etat. Les querelles internes de repositionnement politique, la cupidité, la corruption administrative et gouvernementale, l’immoralité, les incompétences à toutes les échelles, l’absence d’initiatives, la haine tribale, l’instinct criminel instillé par les Rwandais et les Angolais, sont autant d’écarts de comportement qui caractérisent le gouvernement « Y a pas match ». L’inaction politique évidente de Antoine Gizenga est une brèche ouverte sur la balkanisation de la République Démocratique du Congo, voire la porte d’accès vers sa disparition systématique.

Que fait le gouvernement « Y a pas match » pendant que l’armée nationale angolaise multiplient ses invasions à l’ouest du Congo, allant jusqu’à réquisitionner onze localités de la province du Bandundu ? Contrairement à ce que aimeraient nous faire croire les chaînes audiovisuelles et gazettes internationales, il n’y a pas que la ville de Kahemba riche en diamant qui est passée sous le contrôle de Jose Edouardo Dos Santos, le Chef d’Etat angolais. Il y a lieu d’évoquer aussi le risque encouru par les dix autres villes du Bandundu, voire toute la région de la cuvette centrale qui s’étend du Bas-Congo à l’Equateur. Gizenga et toute son équipe gouvernementale adoptent un profil bas sur le rôle et la place qu’occupe l’Angola dans la gestion de l’Etat congolais. Et pourtant cela n’est plus à démontrer. C’est l’héritage des contrats mirifiques signés entre Laurent-Désiré Kabila (LDK), l’Angola et les mafieux belges, français, américains et autres dont souffre le gouvernement « Y a pas match ». Après avoir participé à l’assassinat politique de LDK, son plus fidèle compagnon, Jose Edouardo Dos Santos s’est résolu d’offrir son soutien militaire à Joseph Kanambe grâce auquel celui-ci a atterri au pouvoir, en échange de la continuité des accords officieux passés antérieurement.

Le silence coupable, les atermoiements et le manque de volonté à agir par lesquels se distinguent Joseph Kanambe et son entourage au sujet des incursions rwandaise et angolaise, respectivement dans les provinces du Kivu et du Bandundu, relèvent d’une conjuration internationale. C’est véritablement une vente d’Etat que tente de matérialiser la Belgique sous l’impulsion diabolique de Louis Michel et ses pairs Wallons. Mais visiblement, la traçabilité de cette perspective obscène est en bute à un obstacle majeur : la panne de leadership international. Pour conclure une telle folie, il faut au départ bénéficier de l’appui – politique, matériel, financier - de la majorité des pays membres de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, des Etats-Unis et ses alliés (Angleterre, Canada…), en passant par les Nations Unies et les organismes de financement internationaux. Hors, Louis Michel est à mille lieux de faire l’unanimité sur la question congolaise en dépit de ses nombreux périples à travers la planète.

L’un de ses souffre-douleur est la plate-forme politique flamande anti-royaliste auquel doivent nécessairement se joindre tous les Congolais pour unir leurs forces contre l’impérialisme royaliste belge ; c’est le passage obligé pour mettre fin à la gestion colonialiste au Congo des politiques wallons qui est arrivée plus qu’à son comble.

En général, les Flamands se méfient de l’intérêt que portent les Wallons sur le processus de démocratisation en RDC, non sans raison. La Flandre se montre plus critique et plus pragmatique à l’opposée de la Wallonie qui s’est consciemment compromise dans le pillage des ressources du Congo à des fins personnelles. Force est de signaler que les Flamands appuient une coopération structurelle fondée sur les desideratas des couches populaires, à l’inverse des Wallons qui s’arc-boutent sur une collaboration opaque entre groupes mafieux d’obédience franc-maçonne et une poignée insignifiante de vendus congolais, à l’instar de Antoine Gizenga, l’Abbé Malu Malu, Olivier Kamitatu, le Général Kalume, le Général Vungbo, etc. Il est clair que si les Flamands sont rassurés de pouvoir entretenir des relations stables avec le Congo, c’est grâce à leur pouvoir financier ; la Flandre est une zone industrielle en extension et contribue dynamiquement au fonctionnement du gouvernement fédéral belge. De l’autre côté, Les Wallons sont exsangues de ressources financières et ne comptent que sur le Congo pour se maintenir.

La scission de la Belgique et l’effondrement de la monarchie fait peur en Wallonie. C’est ainsi que Louis Michel est allé à l’assaut du Congo pour le dépouiller de son patrimoine avant l’apocalypse de l’Etat fédéral belge sous sa forme actuelle, dont le scénario a été très bien élaboré par la chaîne nationale « la Une », souvenez-vous c’était lors d’un docu-fiction réalisé et diffusé en plein journal télévisé.

C’est là que Sir Louis Michel subit énormément d’écueil. Il ne pouvait en aucun cas imaginer que sa fibre colonisatrice serait mise en échec par une déferlante opposition médiatique qui se relaye jour après jour sur Internet et témoigne de l’impopularité de son pantin rwandais Joseph Kanambe. Le pauvre ne saurait se douter de ce qui l’attend de pire. Les Congolais de Belgique feront de leur mieux pour faire pencher au rouge méthodiquement sa campagne électorale, dans les mois à venir, comme ce fut le cas avec Bob Kabamba, candidat malheureux des écolos lors des dernières élections municipales. La vengeance sera virulente. Bana Congo, Bo preparer déjà ba stratégies yango !

La panne de leadership incite à l’erreur, à la stupidité, à la grossièreté et à l’irréparable, les politiques wallons telles que la visite de Miss Congo dans l’enceinte du palais royal, la victoire notre consoeur Ngindu à l’élection Miss Black Belgique, la réhabilitation des statues et effigies du Roi Criminel Léopold II et autres symboles de la colonisation dans les rues et bâtiments publics du Congo…A ce sujet, Monsieur Ibongo, Directeur du Musée National du Congo, attestait le 6 mars 2007 dans une interview inepte qu’il a passée sur RTL-TVI que la réhabilitation de l’œuvre coloniale est un moyen de renouer des liens historiques avec la Belgique ; il poursuit sans avoir froid aux yeux qu’au travers de la reconsidération de ces structures coloniales, les Congolais seraient à même de recouvrer leurs repères identitaires. Pour quelqu’un qui semble-t-il est diplômé de l’Université Catholique de Louvain, il doit avoir un peu la cervelle moite. Il devrait prendre des cours d’histoire auprès du leader de l’association Bundu Dia Kongo ou du célébrissime Professeur Emérite Elykia Mbokolo. La colonisation est justement le contraire de ce que lui prétend. Elle est à la base de l’émiettement de nos repères identitaires. Car lorsque l’homme blanc a installé au Congo sa machine à tuer et à exploiter nos ressources naturelles, nous avions déjà depuis plusieurs siècles, des royaumes, des empires, une organisation politique (à majorité fédéraliste, le cas du Royaume Kongo), une politique commerciale (nos ancêtres commerçaient avec le Danemark, la Norvège, les pays Arabes…), un système social reposant sur la solidarité clanique (des siècles avant que le CPAS ne soit établi en Belgique), des armées composées de guerriers formés et extrêmement disciplinés.

Peuple congolais, soyons fiers de nos origines, de nos cultures, de nos terres qui pullulent de richesses, de nos compétences et de nos diverses capacités. Arrêtons d’être complexés vis-à-vis des peuples européens et occidentaux en général, car nous valons tout autant qu’eux, sinon des fois mieux.

Tous mes vœux de fraternité,


Freddy Tshiamala

Critique Politique

http://congobelgique.blogspot.com

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